Cri d’alarme pour l’avenir de l’huile d’olive : une récolte exceptionnelle, mais des préparatifs insuffisants

Le député au Parlement, Badr Eddine Al-gamoudi, a appelé l’État à protéger les agriculteurs face à la récolte exceptionnelle d’huile d’olive cette saison, exhortant à ne pas laisser le secteur entre les mains des privés qu’il a qualifiés de « courtiers du marché mondial ». Il a insisté sur le rôle de l’État dans la surveillance de ces secteurs stratégiques.

Dans une déclaration à Radio Jawhara FM ce jeudi, Al-gamoudi a révélé que certaines parties s’efforcent de perturber les prix de l’huile d’olive. Selon lui, il s’agit principalement des propriétaires de huileries et des petits exportateurs qu’il a qualifiés de « fabricants chez les Italiens et les Espagnols », ainsi que des entreprises italiennes implantées en Tunisie qui influencent le marché local au profit des sociétés étrangères importatrices.

Il a également averti que l’année prochaine verra une récolte d’olives doublée par rapport à cette année, déjà marquée par une production exceptionnelle. Cela s’explique par plusieurs facteurs, notamment le retour de la production pluviale, l’irrigation, et l’entrée en production d’environ trois millions de nouveaux oliviers.

Il a lancé un « cri d’alarme » au président de la République pour sauver ce qui peut l’être, critiquant le retard des autorités compétentes, en particulier le ministère de l’Agriculture et l’Office de l’huile, dans les préparatifs de cette récolte exceptionnelle. Ces préparatifs auraient dû commencer dès le mois de juin et non en novembre, selon ses propos.