Les affrontements ont repris, vendredi, aux environs de 15H00, entre des groupes de jeunes et les renforts sécuritaires déployés autour du district de la sécurité nationale de Siliana qui ont utilisé des bombes lacrymogènes pour disperser les protestataires et les ont poursuivis dans les rues mitoyennes de la cité Assalah.
D’autre part, des milliers d’habitants de Siliana dont des représentants de la société civile, des avocats, des médecins et autres agents de sécurité, police et garde nationales, ont participé, vendredi matin, à une marche “Départ collectif” qui a pris la forme d’une migration symbolique et ont parcouru une distance de 20 kilomètres, en aller et retour, sur la route reliant les villes de Siliana et Bargou.
Des participants à la marche ont déclaré au correspondant de l’agence TAP à Siliana que l’organisation de cette manifestation est une réponse à la conférence de presse du chef du gouvernement provisoire, Hamadi Jebali, jeudi après-midi, et dont le contenu n’a pas, selon eux, “atteint le niveau des attentes des habitants de la région” et avait “laissé une grande amertume dans leurs rangs”.
En outre, des citoyens, des syndicalistes et des représentants de la société civile ont dénoncé “les informations erronées dans les déclarations du chef du gouvernement provisoire” qui, ont-ils souligné, “ont été marquées par un traitement politique de la situation, loin de la réalité et inadaptées aux spécificités du gouvernorat de Siliana”.
Entre temps, la grève générale ouverte se poursuit pour la cinquième journée consécutive, dans la totalité des villes et villages de la région.
Di/TAP