Une trentaine de camionnettes chargées d’olives fraîches ont bloqué tôt ce matin la circulation devant le siège du gouvernorat. Le trafic n’a pu reprendre à l’avenue 14 janvier que vers 8h30 suite à l’accord du gouverneur de recevoir une délégation des représentants des agriculteurs.
Selon des participants à cette action joints sur place, le prix de vente des olives fraîches reste trop bas et ne permet pas de couvrir les frais. Ces derniers jours, le kilo est vendu entre 300 et 400 millimes (le même prix qu’il y a une dizaine d’années). Le coût élevé de la main-d’œuvre, les prix du carburant, des engrais chimiques et des équipements ont enregistré ces derniers temps une hausse considérable.
Des agriculteurs estiment également indispensable l’intervention de l’Office national de l’huile lequel, soulignent-ils, doit assumer son rôle de régulateur dans ce secteur stratégique. Pour eux, l’Office a failli à sa mission et s’est reconverti en concurrent.
Le prix à l’exportation, fixé par les importateurs à 2,900 dinars, ne couvre pas les coûts de revient pour les industriels, un kilo d’huile ne peut guère être en dessous de 3 dinars. Un kilo d’olives donne entre 27 et 28% d’huile transformée.
Sans vouloir faire de la pub, un litre de coca cola est vendu 1600 millièmes alors qu’un litre d’huile ne dépasse pas 3200 millimes. “Il n’y a pas photo“, selon un participant à ce sit-in.
De notre correspondant permanent à Sfax, Hafez