“La priorité est à la compétence”, “Non à la corruption et au népotisme”, s’exclamaient les enseignants admis au concours des professeurs du primaire (CAPEP) de 2015, qui manifestaient de nouveau jeudi devant le ministère de l’Education pour exiger leur droit au recrutement.
“L’ex ministre de l’Education Néji Jalloul nous a promis le 16 octobre 2015 de régulariser notre situation sauf qu’il n’a pas tenu ses engagements. De surcroît, il a procédé à des recrutements sur lesquels planent des soupçons et de favoritisme”, a dénoncé Aicha Kalbousi porte-parole du sit-in du CAPEP 2015.
“Nous appelons l’actuel ministre par intérim Slim Khalbous à réparer l’injustice dont nous sommes victimes et à régler notre dossier au plus vite”, a-t-elle insisté, précisant que les candidats admis au concours du CAPEP au titre de 2015 sont prioritaires pour les postes actuellement vacants.
La coordinatrice du sit-in kaouther Rahmouni a affirmé que les protestataires ont eu des promesses de la part du conseiller du chef du gouvernement en charge des dossiers sociaux, Sayed Blel, “sauf que notre dossier traîne encore”, a-t-elle regretté.
“Nous sommes seulement 300 personnes à nous mobiliser pour défendre notre droit au recrutement. Ce nombre n’est pas élevé s’il est comparé avec celui des postes à pourvoir”, a-t-elle estimé.
Et de souligner: “L’accord du 5 décembre 2015 qui prévoit le recrutement de 50% de professeurs suppléants et 50% de recrutements externes dont nous faisons partie, doit impérativement être mis en œuvre.”
Le mouvement de protestation des enseignants admis au concours de recrutement des professeurs d’école primaire session 2015 s’est déclenché le 16 octobre 2015 en réaction à la décision du ministère de l’Education de recruter un nombre d’enseignants suppléants à la place des admis au concours externe.
Depuis le 21 décembre 2015, des dizaines d’entre eux ont entamé un sit-in ouvert devant le siège du ministère de l’Education pour revendiquer leur droit au recrutement.