Clôture des JTC 2016 : Remise de prix spéciaux d’encouragement pour soutenir les productions tunisiennes

Après un marathon quotidien de représentations théâtrales à la capitale et dans 19 villes tunisiennes avec une affluence d’un public cosmopolite, la 18ème édition des Journées théâtrales de Carthage s’est clôturée samedi soir au Colisée en présence d’un grand nombre d’artistes tunisiens et d’invités de l’édition 2016.

Bien qu’elle soit non compétitive, cette édition (18-26 novembre 2016) a été marquée par la remise d’une série de prix spéciaux d’encouragement décernés par des organisations tunisiennes et étrangère pour encourager les productions théâtrales locales.

Ainsi, le Prix de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) pour la régie théâtrale doté d’un montant de 3500 dinars a été décerné à Sabri Atrous pour l’ensemble de ses travaux de scénographie notamment dans la pièce “Sapiens” de Walid Ayadi.

Le Prix consacré aux ” Relèves Prometteuses du Théâtre Tunisien “, proposé par la compagnie belge Zoo-Humain a été décerné à la pièce “Les ergs du sable ” de Hafedh Zallit.

Le syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a remis le prix de la meilleure pièce théâtrale tunisienne à la création “Les ergs du sable ” de Hafedh Zallit. Le SNJT a également décerné une première mention spéciale à la pièce ” Le Radeau ” de Cyrine Gannoun et Majdi Bou Matar et la deuxième mention spéciale à l’oeuvre ” Ghafla ” (Inadvertance) de Mariem Bouajaja.
Le prix ” Fadhila Khetmi ” de la fondation tunisienne ” Femmes et mémoire ” de meilleur rôle féminin a été attribué à Mouna Talmoudi pour son rôle dans la pièce “La révolte de Don Quichotte ” de Walid Daghsni

Après la projection du best-of des meilleurs moments de l’édition, la cérémonie a été marquée par la présentation d’un fragment dédié par les étudiants de “l’académie Shakespeare” à la mémoire du célèbre dramaturge anglais et ce, dans le cadre de la commémoration en cette année 2016 du quatrième centenaire de son décès. Pour rendre hommage posthume à l’auteur du Roi Lear, la chanteuse libanaise résidante en France Sophie Armache a fait son entrée par un show alliant entre chant lyrique et jeu théâtral au rythme de sonorités orientales intitulé ” Shakespeare mon amour “.

La cérémonie de clôture fut également pour l’assistance une occasion pour écouter notamment ” l’avenue ” et pour la première fois la chanson “Ghrib ” interprétées par la chanteuse engagée Lobna Noomen accompagnée du compositeur Mehdi Chakroun au luth, deux chansons écrites par Wahid el Ajmi.

Partageant l’amour et la passion pour le théâtre, le critique palestinien Walid Abou Bakr, un grand habitué des JTC n’a pas manqué dans une petite intervention à rappeler que le théâtre demeure un art fédérateur et que les JTC sont la meilleure occasion pour se rappeler toujours de ceux qui ont balisé la voix vers le quatrième art tunisien à commencer par Ali Ben Ayed jusqu’à Ezzedinne Gannoun et Moncef Souissi que la scène culturelle tunisienne et arabe vient de perdre. Il s’est, à cette occasion, félicité qu’une maison de culture porte aujourd’hui son nom, ce qui contribuera à pérenniser cette figure de proue du théâtre en Tunisie.