La maison des arts du Belvédère a accueilli hier, en fin d’après-midi, une rencontre- hommage à la mémoire de l’artiste disparu Mahmoud Sehili (1931-2015), et ce, à l’occasion du 40ème jour de son décès.
A cette occasion, une exposition de 16 oeuvres de l’un des créateurs actifs dans le domaine des arts plastiques en Tunisie, a été organisée mettant en avant quelques exemples de ses travaux où il peint la médina de Tunis et ses souks faisant dégager à travers la lumière et les couleurs la beauté de ces lieux.
Les oeuvres sélectionnées donnent à voir et à découvrir l’amour porté par le disparu à la médina et aux villages, thèmes de prédilection de l’univers pictural du défunt, selon les propos de l’un de ses anciens élèves, l’artiste Ibrahim Azzabi.
Dans une déclaration à l’agence TAP, Azzabi a tenu à rappeler que Mahmoud Sehili qui a été largement influencé à ses débuts par son professeur, le peintre français Reymond Legueult, avant de se forger son propre style artistique avait toujours encouragé ses élèves à se débarrasser de toute sorte d’influence en se créant une propre identité artistique.
Mahmoud Sehili a participé aux cotés de Ridha Ben Abdallah et Tahar Mammita a fondé la galerie “Irtissem” en 1976 au moment où les galeries se comptaient sur les doigts. Cet espace a permis d’ailleurs de réunir un grand nombre d’intellectuels pour ne citer que Youssef Seddik, Taoufik Baccar et Naceur Belkhodja.
Outre sa casquette d’artiste-peintre, Mahmoud Sehili a composé deux chansons, la première pour la chanteuse disparue Oulaya d’après un texte de Nizar Kabbani et la deuxième pour “Naama” d’après les paroles de Abderrahman Ammar (fils de l’oasis) ainsi que d’autres compositions qui n’ont jamais vu le jour.