Le ministère des Affaires sociales, celui de la Justice, des droits de l’Homme et de la justice transitionnelle et la CNSS ont signé, mardi, un accord relatif à la prise en charge des soins médicaux au profit des grands blessés de la révolution.
Cet accord vise la mise au point des procédures et mesures de prise en charge des frais des services de santé dédiés aux blessés gaves de la révolution afin d’alléger leurs souffrances.
L’accord concerne les grands blessés de la révolution inscrits dans les listes primaires des blessés de la révolution et dont l’état nécessite des services de soin spécifiques dans les limites de l’établissement du lien de causalité entre le service demandé et la blessure qui a fait d’eux des blessés de la révolution.
Ces cas seront établis par une commission médicale spécialisée qui les transmettra aux parties contractuelles.
La prise en charge de ces services médicaux se fera au titre de services spécialisés pour les cas graves des blessés de la révolution de la part des prestataires de services médicaux dans le secteur privé à une échelle locale ou à l’étranger si nécessaire. Les frais de ces soins seront pris en charge par l’Etat, selon les lois et les procédures en vigueur.
Ahmed Ammar Youmbai, ministre des Affaires sociales, a expliqué que les frais des soins des grands blessés de la révolution seront pris en charge par le budget de l’Etat, indiquant que la liste primaire, qui compte environ 3000 blessés, sera vérifiée par la commission des martyrs et blessés de la révolution relevant de l’Assemblée nationale constituante et le ministère de la Justice.
Une liste finale sera élaborée pour évaluer l’état de santé des blessés et établir leurs besoins, a-t-il expliqué. “La commission de l’évaluation de l’handicap physique sera chargée d’identifier le nombre des bénéficiaires de cet accord ainsi que le caractère des services de santé à leur prodiguer et la valeur du dédommagement”, a précisé le ministre.
Youmbai a également fait savoir que cet accord vient renforcer le système existant qui permet au blessés de la révolution de se faire soigner dans les hôpitaux publiques et l’hôpital militaire et garantir le droit des grands blessés d’obtenir des soins dans les différentes spécialités du secteur privé de la santé.
De son côté, Hafedh Ben Salah, ministre de la Justice, des droits de l’Homme et de la justice transitionnelle, a indiqué que cet accord “contribuera à alléger les souffrances des blessés graves de la révolution ainsi que le fardeau des frais que les caisses sociales ne peuvent supporter”.
“Cet accord garantira aux personnes concernées la couverture sociale et le remboursement des frais des soins et leur permettra de bénéficier des différents services de santé dans le secteur privé en Tunisie ou à l’étranger”.