C’est une information qui relèverait du secret d’Etat pour le ministère de la Santé publique qui veillerait plus à préserver une image déjà écorchée par trop de laisser aller, d’attentisme et de laxisme face à la dégradation du secteur de la santé en Tunisie.
Alors, après la peste, le choléra, le paludisme, la gale et le tænia -soit une larve de 3 mètres de long dans le corps d’une fillette de 8 ans à Tajerouine au Kef-, nous voilà victimes de la propagation de la tuberculose, véhiculée par la Chicha.
«Le ministère de la Santé préfère observer la posture du “motus et bouche cousue“ alors qu’il serait plus normal de prévenir les usagers de la Chicha afin de préserver leur santé. La raison est en fait la quasi-absence des contrôles sanitaires organisés, avant le 14 janvier, entre le ministère de la Santé et les services municipaux. Ces visites nous permettaient de surveiller les conditions d’hygiène dans lesquelles opèrent les cafés et restaurants et de sanctionner les contrevenants aux règles de santé de base.
Ces visites sont désormais de plus en plus rares. Conjuguées à la dégradation de l’environnement physique dans les zones urbaines et la propagation des saletés et des ordures de toutes sortes, le mélange ne pouvait qu’être explosif», explique un officier de la police municipale.
La Tunisie, qui figurait pour nombre de maladies infectieuses parmi les pays des “Groupes 0“, c’est-à-dire ceux où ces maladies n’existent pas, revient à la case 0 dans le secteur de la santé.
Et nous n’en sommes qu’au tout début de nos peines!