Le FMI approuve un accord de confirmation de 1,74 milliard de dollars en faveur de la Tunisie

fmi_tunisieLe Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé, vendredi, un accord de confirmation à titre de précaution de 1,74 milliard de dollars (près de 2,7 milliards de dinars) sur deux ans, en faveur de la Tunisie, a annoncé le FMI dans communiqué publié vendredi.

Cet accord, qui suppose un accès normal aux ressources du FMI pour un montant de 400% de la quote-part de la Tunisie, vise à appuyer le programme de réformes économiques, engagé par la Tunisie, pour la période 2013-2015, à renforcer les marges de manoeœuvre budgétaire et extérieure, et à encourager une croissance plus forte et inclusive.

Selon la même source, cette décision permet un décaissement immédiat d’un montant d’environ 150,2 millions de dollars, tandis que les décaissements du montant restant seront échelonnés sur la durée du programme et subordonnés à huit revues.

La Directrice générale adjointe et Présidente par intérim Nemat Shafik a rappelé, à l’issue des délibérations du Conseil d’administration, que les autorités tunisiennes ont élaboré un vaste programme économique pour relever les défis auxquels le pays face, dont la fragilité du secteur bancaire, les revendications sociales pressantes, les vastes disparités régionales, le taux élevé du chômage et le creusement des déficits budgétaire et extérieur.

L’objectif est également “de renforcer les marges de manoeuvre budgétaire extérieure”, a-t-elle soutenu.

Ainsi, ce programme appuyé par un accord de confirmation de 2 ans, contribuera à renforcer la confiance des investisseurs et la résilience de l’économie, selon Shafik.

Les avis sont mitigés concernant l’obtention de ce prêt de précaution auprès du FMI. En effet, certaines parties (experts économiques, partis politiques) s’y opposent, redoutant une atteinte à la souveraineté du pays et une augmentation du taux d’endettement, actuellement évalué à 47% du PIB, tandis que les autorités affirment que le recours à l’endettement extérieur n’a aucune incidence sur ladite souveraineté.