Des groupes de jeunes ont manifesté, samedi matin, devant le siège du ministère de l’intérieur à l’avenue Habib Bourguiba à Tunis, en soutien au blogueur Aziz Amami, arrêté depuis lundi dernier, accusé de “détention et consommation de cannabis”.
Les forces de l’ordre sont intervenues suite aux provocations des manifestants qui ont proféré des insultes à leur égard et ont essayé de franchir les fils barbelés qui entourent les bâtiments du ministère de l’intérieur, a constaté la correspondante de l’agence TAP sur place.
Les forces de l’ordre ont utilisé des matraques pour disperser les manifestants qui ont pris la fuite en direction de l’avenue de Paris et les rues adjacentes, notamment les rues de Marseille et Mokhtar Attia. Des journalistes ont affirmé à la correspondante de la TAP qu’un photographe a été agressé par la police et que deux autres journalistes ont été conduits au poste de police. Une source sécuritaire se trouvant sur les lieux des événements a refusé de confirmer cette information.
L’agence TAP n’a pas pu vérifier l’information auprès du ministère de l’intérieur, malgré de multiples tentatives pour contacter le porte- parole du département.
Le secrétaire général adjoint du Centre de Tunis pour la liberté de presse, Slim Boukdhir, a dénoncé lors d’une conférence de presse tenue samedi à Tunis les agressions et l’arrestation de journalistes. Il a estimé que cette pratique constitue “une nouvelle atteinte à la liberté de presse et un pas en arrière”.