Chaque année, environ 28 millions d’hectares de forêts sont perdus dans le monde, soit l’équivalent d’un terrain de football chaque seconde, avec des pertes d’eau et d’énergie et leur impact sur le climat, et ce à cause de la consommation mondiale de papier et ses dérivés qui s’élève à environ 420 millions de tonnes par an, a alerté, samedi, le Fonds mondial pour la nature (WWF Tunisie).
L’ONG a ainsi appelé à employer la technologie pour limiter l’usage du papier, à passer aux billets et aux relevés sans papier, à imprimer moins au bureau et à favoriser l’achat du papier recyclé provenant de sources durables.
Selon une ancienne étude (2013) de WWF France, le papier génère des impacts sur l’environnement tout au long de son cycle de vie. Lorsqu’il ne provient pas de sources responsables, il présente un risque pour la biodiversité et les populations.
Les risques principaux lors de l’extraction du bois sont la conversion de forêts naturelles en plantation, la perte de biodiversité, la dégradation des écosystèmes, l’augmentation des émissions de CO2 et le risque de conflits sociaux avec les populations.
Les risques principaux liés à la fabrication de la pâte et du papier, sont essentiellement les émissions polluantes conséquentes dans l’air et dans l’eau liées à l’utilisation de produits chimiques (phase de blanchiment notamment) et les émissions de CO2 dues au processus industriel.
Cette étude a également plaidé pour le recyclage du papier, dont les bénéfices économiques et environnementaux sont certains.
A titre de bénéfices économiques l’étude a évoqué la génération d’une valeur économique supplémentaire pour le papier usagé et la création d’emplois dans les domaines de la collecte, du tri et du recyclage.
Pour ce qui des bénéfices environnementaux, l’étude a cité l’économie de matières premières et réduction de la pression sur la forêt et la réduction de la pollution et des rejets de CO2, de la consommation d’eau et d’énergie.
L’étude a alerté au fait, qu’en France, trop de papiers de bureaux finissent encore mélangés avec d’autres déchets. Ce qui est aussi le cas pour la Tunisie. En plus de faire augmenter les coûts de traitement, cette situation freine la progression du taux de recyclage des papiers de bureaux. Faire progresser ce taux nécessite au départ la mise en place d’une possibilité de tri par les salariés et d’une collecte plus affinée au sein des bâtiments.