Le Syndicat des magistrats tunisiens (SMT) a appelé, lundi, dans une déclaration, à mettre fin aux pratiques qui minent la crédibilité du pouvoir judiciaire et de celle des magistrats, estimant que “cela pourrait porter atteinte au droit du citoyen à une justice solide et neutre”.
Le syndicat rappelle que la liberté d’expression et d’opinion font partie des libertés fondamentales, indiquant “qu’un avis exprimé par un magistrat concernant les questions nationales ne peut, en aucun cas, être considéré comme étant une appartenance partisane, tel que garanti et ce, conformément à l’article 31 de la Constitution et aux accords internationaux établis à ce sujet”.
Seuls le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) ou les parties judiciaires concernées sont habilités à recevoir des plaintes contre des magistrats, souligne le SMT, affirmant que le syndicat n’acceptera jamais de tels abus commis à l’encontre des magistrats.
Le syndicat a, par ailleurs, condamné les pressions exercées sur le corps des magistrats à l’occasion de l’examen des questions “d’opinion publique”.
Il a, également, estimé qu'”exercer des pressions sur les magistrats est de nature à porter atteinte non seulement à l’indépendance de la justice, mais aussi au droit du justiciable à un procès équitable”.