“Chanter pour la première fois sur la scène mythique de Carthage est l’un de mes rêves qui se réalisent” c’est ainsi que la chanteuse libanaise Hiba Tawji s’est adressée, avec émotion, dimanche soir, à un public venu nombreux savourer les performances artistiques et le timbre singulier de cette artiste qui a gagné en notoriété internationale après son passage dans la version française de l’émission “The Voice” en 2015.
Accompagnée par sa troupe (musiciens et choristes) dirigée par le maestro et compositeur libanais Oussema Rahabani, Hiba Tawji a interprété des chansons de son nouvel album “Hiba Tawji 30” à l’exemple de “yalla norkos” (allez on danse) ou encore “inta fallit” (tu es parti) en plus des chansons de ses anciens albums comme “Holm” (Rêve) ou encore “Khalas” (ça suffit). Avec des chansons composées et écrites pour la plupart par Oussema et Ghadi Rahabani, l’univers musical de Hiba Tawji est un mélange harmonieux de musique occidentale et orientale s’inscrivant dans la tradition de l’école des frères Rahabani (Mansour et Assy Rahabani). Un hommage a été ainsi rendu aux frères Rahabani à travers un medley de principales chansons de la diva Fairouz ainsi que par l’interprétation des chansons écrites par Mansour Rahabani à l’instar de “La bidaya wla Nihaya”.
Tout au long du spectacle, Hiba Tawji s’est emparée de la scène de Carthage en montrant ses performances artistiques multiples. Entre chant et danse, le public a découvert une artiste complète à la voix forte et douce à la fois capable d’interpréter plusieurs genres musicaux. La chanson française a été aussi présente à travers une interprétation magistrale de la chanson de Françoise Hardy “Mon amie la rose” en plus d’un medley de la comédie musicale française “Esmeralda” (dont Hiba Tawji joue le rôle principal d’Esmeralda dans la nouvelle version de cette comédie).
Promettant au public tunisien de retourner en Tunisie, la chanteuse a interprété deux chansons du patrimoine musical tunisien à savoir “Sidi mansour” et “Ah ya khlila” avant de clôturer son concert par une chanson en hommage à son pays le Liban intitulée “Blad Tanakodh” (le pays des contrastes). Aux rythmes de la Debka, de la salsa, du jazz ou de la musique électronique, Hiba Tawji a chanté en arabe et en français l’amour, le métissage et la tolérance réaffirmant l’universalité de l’humain par le biais de la musique.