La ville de Bizerte vivra, du 28 au 30 avril courant, au rythme du Festival des musiques alternatives (Alternative Music Festival “Rast Angela”) dont le programme a été dévoilé, mardi, au cours d’une conférence de presse tenue à Bizerte.
Après une première édition organisée le temps d’une journée, cette édition 2017 de trois jours sera plus riche avec une programmation axée sur “l’animation culturelle dans la ville de Bizerte dans le but d’attirer plus de visiteurs vers la région, parmi les mélomanes de ce genre de musique”, a déclaré Lotfi Gharbi, président du Festival.
La musique alternative est définie comme un genre inclassable à influences multiples qui obéit à ses propres codes musicaux (composition, réalisation, diffusion), avec cette notion de liberté par rapport au dictat de l’industrie musicale.
Pour cette seconde édition, la direction du festival a cherché à développer une programmation variée qui cible un public plus large à travers des performances ( jour et nuit), indoor et outdoor qui seront réparties sur les principales artères de la ville ainsi que dans l’espace “Majestic”.
Dhia Khelifi, directeur de la programmation, a annoncé la présence de 11 troupes et artistes en solo de Bizerte et d’autres régions du pays, en plus de troupes musicales venant d’Italie et de France. Il s’agit de Garby’s, Mohamed Ben Slama, Yuma, Alphawin Populaire, Fahmi Riahi, Alessandra Ravizza II, Anamorphoses Maxime Perrin, Jonathan Mauch, Fendose, groupe M?zrap, Mehdi Chetila et Mapache Band.
Le festival prévoit également l’organisation d’un concours national pour les étudiants des conservatoires et instituts de musique, publics et privés. Jusqu’à la date du 18 avril, les organisateurs confirment avoir reçu des candidatures issus de 12 instituts.
Au terme de ce concours, d’importants prix seront attribués aux lauréats sélectionnés par un jury national composé d’artistes connus sur la scène artistique nationale, à l’instar de Lotfi Turki, homme de théâtre, et le chanteur Lotfi Gharbi.
Des ateliers d’animation et d’apprentissage dans les arts rythmiques et de la musique d’opéra italienne en plus d’ateliers scientifiques et techniques, seront organisés. Ils seront animés par des artistes comme Mohamed Ben Slama qui donnera des cours d’apprentissage sur plusieurs instruments de percussion dont le Guembri, un instrument à corde pincées, répandu en Afrique du Nord.
Le festival bénéficie du soutien de nombreuses structures culturelles régionales, officielles et privées, telles que la délégation régionale des affaires culturelles de Bizerte, les équipes et groupes participants et l’espace culturel privé “Majestic”.
Cependant peu d’annonceurs ont adhéré à ce festival dont le budget global ne dépasse pas les 50.000 dinars, ont fait remarquer les organisateurs qui déplorent également “le manque d’aide de la part de la commission régionale de l’Office national du tourisme et de l’Artisanat (ONTT) à Bizerte, malgré la dimension à la fois culturelle et touristique du festival”.