Une délégation médiatique et associative tunisienne qui s’était déplacée, récemment, en Syrie, y avait rencontré cinq prisonniers tunisiens, au siège du ministère syrien de la Justice.
Les cinq détenus dans les prisons syriennes depuis trois ans et demi, sont accusés d’entrée illégale sur le territoire syrien, encourant ainsi une peine allant de 1 à 5 ans d’emprisonnement et d’appartenance à une organisation terroriste takfiriste, a fait savoir Khaoula Selliti, journaliste membre de la délégation.
S’exprimant lors d’une conférence de presse, donnée samedi, à Tunis, Selliti a indiqué que le Mufti de la Syrie, Ahmed Badreddine Hassoun a invité le gouvernement tunisien à dépêcher une délégation sécuritaire et politique tunisienne afin de s’enquérir de près de la situation des prisonniers tunisiens en Syrie.
Le Mufti a, également, évoqué la mort de deux autres ressortissants tunisiens alors qu’ils tentaient de regagner le pays via la frontière Syro-Turque, sans préciser qui était responsable de leur mort, a-t-elle ajouté.
Le ministre syrien de la Justice a refusé de donner des précisions sur le nombre des détenus et des combattants tunisiens sur le sol syrien, en raison de la rupture des relations diplomatiques entre la Tunisie et la Syrie, rapporte la journaliste.
De son côté, Zouheir El Jiss, membre de la délégation, a estimé que la Tunisie se placerait au 4e rang des pays qui comptent le plus de ressortissants partis combattre aux côtés des djihadistes en Syrie après la République Tchétchène, l’Arabie saoudite et le Liban.
Au moins 7 à 8 mille tunisiens auraient rejoint les rangs des combattants étrangers sur place, selon des chiffres présentés lors de la conférence de presse.