Les magistrats ont entamé, lundi, une grève générale de cinq jours pour protester contre le projet de loi organique relative à la création d’un Conseil supérieur de la magistrature (CSM).
Selon Sami Ben Houidi, secrétaire général adjoint de l’Association des magistrats tunisiens (AMT), la grève a été bien suivie à son premier jour, aujourd’hui, dans l’ensemble des tribunaux dans le pays.
“Aucune audience n’a eu lieu ce matin au Tribunal de première instance de Tunis”, a encore confirmé Ben Houidi à l’agence TAP, soulignant que les informations parvenues de l’intérieur du pays affirment la réussite de la grève générale.
Un rassemblement des magistrats, en robes, sera observé, mercredi 13 mai, devant le siège de l’Assemblée des représentants du Peuple (ARP) qui examinera mardi le projet de loi organique du CSM.
Depuis des mois plusieurs corps appartenant à la famille de la magistrature ont mené campagne contre le projet de loi organique du CSM pour critiquer essentiellement cette nouvelle structure au niveau de sa composition.
Pour l’instance provisoire de l’ordre judiciaire, Walid Malki, membre du bureau de cette instance, la composition proposée du CSM n’a pas tenu compte des normes internationales.
La majorité des membres a été désignée parmi les avocats qui continuent par ailleurs à exercer leurs activités. “Ce fait est en contradiction avec la convention internationale de lutte contre la corruption”, a-t-il estimé.
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