La consultation des archives des renseignements et des ministères de l’intérieur et des affaires étrangères égyptiens apportera un nouveau éclairage sur la personnalité du militant Salah Ben Youssef et sa relation avec le nationalisme arabe, a indiqué Mohammed Daifallah, chercheur à l’institut supérieur pour le mouvement national.
Lors d’une table ronde intitulée “Salah Ben Youssef (1907-1961) et le nationalisme arabe”, organisée, samedi, par la Fondation Farhat Hached, Daifallah a souligné que la consultation des archives des renseignements égyptiens permettra de connaître des pages méconnues de l’histoire de la Tunisie de 1901 jusqu’à 1950.
A travers une analyse des discours et des déclarations de Ben Youssef du 13 septembre 1955 au 18 janvier 1956, l’historien a révélé que le terme “Omma el-Arabia” n’a jamais été employé. Le terme Oumma a été utilisé dans un sens absolu 43 fois dont 5 fois pour désigner “el-Omma el-Tounissia”, a remarqué Mohammed Daifallah. Dans sa recherche lexicographique, l’historien a pu constater l’emploi du mot “Maghreb Arabe” 10 fois, “Nord Afrique” 11 fois et l’utilisation du mot “Watan” (nation) pour désigner la Tunisie 90 fois.
Salah Ben Youssef, né le 11 octobre 1907 à Djerba, est un homme politique tunisien et l’un des principaux chefs de file du mouvement national tunisien. Il était entré en conflit avec Bourguiba à propos des accords signés avec la France sur l’autonomie interne. Il a été assassiné le 12 août 1961 à Francfort-sur-le-Main en Allemagne.