Interrogé, ce lundi 22 avril 2013, par Radio France Internationale (RFI), Jean-Paul Adam, ministre seychellois des Affaires étrangères est revenu sur le permis de séjour d’un an accordé à Sakhr El Matri, gendre du président déchu Ben Ali.
« On n’a pas d’accord d’extradition avec la Tunisie. On comprend bien le drame de ce qui s’est passé en Tunisie, et d’ailleurs, on comprend aussi la volonté du peuple tunisien à pouvoir amener toutes les personnes impliquées devant la justice. Mais il faut bien comprendre que la position des Seychelles doit être basée sur la loi. », a-t-il déclaré.
Le ministère tunisien des Affaires étrangères a dénoncé, vendredi 19 avril 2013, les déclarations des autorités seychelloises à propos du permis de séjour d’un an accordé à Sakhr El-Materi, en raison, selon elles, de l’absence de garanties en Tunisie d’un « procès libre et équitable s’il devait y être renvoyé». Il a appelé les autorités seychelloises à « revoir cette décision et à honorer leurs engagements conformément aux lois internationales et à répondre à la demande officielle de la Tunisie d’extrader Sakhr El-Materi».
Accusé d’être impliqué dans plusieurs affaires d’escroquerie et de détournement de fonds publics, Sakhr El- Matri fait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par la Tunisie. Réfugié au Qatar après la révolution du 14 janvier 2011, il avait été invité à quitter ce pays en septembre 2012.
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