Le ministre de la Défense nationale, Farhat Horchani, s’est engagé au respect du droit de vote des sécuritaires et militaires aux prochaines élections municipales, précisant toutefois qu'”il aurait été plus judicieux de reporter leur participation aux élections à une date ultérieure”.
Lors d’une conférence de presse organisée lundi, à l’Assemblée des représentants du peuple, à l’issue d’une séance d’audition devant la commission de la Sécurité et de Défense, Farhat Horchani a déclaré “nous œuvrerons à ce que ce droit ne porte pas atteinte à la sûreté nationale et au système sécuritaire en général”, ajoutant qu’une coordination sera établie avec l’Instance supérieure indépendante des élections (ISIE) afin de garantir, à la fois, le droit de vote des sécuritaires et militaires et le bon déroulement du processus électoral.
Concernant l’enregistrement de cas de violations des droits humains pendant l’état d’urgence, le ministre a évoqué une difficulté d’établir un équilibre entre la lutte contre le terrorisme et le respect des droits et des libertés, relevant que la situation sécuritaire exceptionnelle observée dans le pays pourrait générer des violations.
Parlant de la séance d’audition devant la commission, tenue à huis clos, le ministre de la Défense a indiqué que l’accent a été mis sur la nette amélioration réalisée en matière de lutte contre le terrorisme, la contrebande et tous les types de crime, estimant que l’éradication du terrorisme qui touche différents pays du monde requiert une approche globale.
Cette approche globale, a-t-il dit, se reflète dans la stratégie sécuritaire nationale de lutte contre le terrorisme basée, en partie, sur le côté préventif.
Selon Horchani, le ministère a entamé l’élaboration du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale qui va définir cette stratégie. Ce Libre blanc est aussi un document résumant toutes les idées proposées en matière de lutte contre le terrorisme, et ce afin d’aider le pouvoir législatif à promulguer des lois en la matière.
“La guerre contre le terrorisme requiert aussi une coordination avec les pays de voisinage”, a-t-il souligné, réaffirmant la nécessité de développer le système de renseignement et renforcer les programmes de formation.
De son côté, le président de la commission de Sécurité et de Défense, Abdellatif Mekki, a indiqué que la séance d’audition a mis en avant la nécessité de contribuer à la résolution de la crise en Libye, qui constitue une menace pour la Tunisie, et d’appuyer les efforts des institutions sécuritaires et militaires dans la lutte contre le terrorisme et le crime.