Onze ans après le déclenchement de la révolution, la Tunisie n’a opéré aucune réforme structurelle “profonde” pour préserver la primauté de la loi et la dignité de ses citoyens, regrette, jeudi, l’Organisation mondiale de lutte contre la torture (OMCT).
Dans une déclaration rendue publique à l’occasion de la commémoration du 73ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, l’OMCT a dénoncé un manque de volonté politique pour opérer les réformes nécessaires, au cours de cette dernière décennie, évoquant une paralysie des pouvoirs législatif et exécutif en raison des conflits politiques.
L’Organisation a fait observer que ce climat “marqué par l’instabilité politique, institutionnelle et sociale” a favorisé la corruption, la dégradation de la situation sociale et économique et la riposte sécuritaire aux revendications légitimes des Tunisiens.
Pour l’Organisation, le flou politique s’est aggravé après les mesures du 25 juillet et la suppression d’une bonne partie de la Constitution avec l’adoption du décret présidentiel n°117.
L’OMCT a mis en garde contre tout retour des pratiques “répressives” qui ont endeuillée le pays pendant des décennies”.