Une lettre vient d’être adressée à la députée, Jamila Debbech Ksiksi, lui demandant de réagir, officiellement, suite à la note de l’ambassade de Côte d’Ivoire en Tunisie ; une note qui appelle au «rapatriement des Ivoiriens vivant en Tunisie» et qui seraient exploités dans une forme moderne d’esclavage dans des travaux pénibles sans aucune couverture sociale et de manière illégale que ce soit dans des lavages des voitures, dans les cafés, dans le bâtiment (comme servantes et nourrices dans les familles), dans la cueillette des olives.
Ceci dans l’illégalité la plus totale, en retenant leurs passeports, en ne les déclarant pas à la CNSS et à l’inspection de travail… Bien entendu sans cartes de séjour.
Il faut que ceci cesse. Ce qui est demandé à Mme Ksiksi, c’est d’alerter, de façon officielle, le président de la République, le président du Parlement, le chef de gouvernement et le ministre des Affaires étrangères.
En plus des déclarations publiques, nous estimons que le président de la République doit recevoir l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire en Tunisie afin de rassurer la communauté ivoirienne en Tunisie.
La Tunisie, qui a été le premier pays en Afrique à abolir l’esclavage dès le 19ème siècle, ne devrait accepter le retour de la traite des humains sur son sol.
La société civile doit, elle aussi, réagir et dénoncer publiquement cette situation d’esclavage moderne, que ce soit par les organisations nationales comme : Ugtt, Utica, Unft, Conect, Utap.
Ce qui se passe actuellement en Tunisie comme racisme et esclavage envers nos amis du Sud du Sahara est inacceptable et on doit le dénoncer.
L’inspection du travail et la police doivent faire des descentes dans les cafés, restaurants chantiers et dans les champs d’oliviers pour relever les infractions de travailleurs illégaux Subsahariens et verbaliser les entreprises ou les employeurs contrevenants.