Après un marathon de spectacles de tous genres qui s’est poursuivi du 13 juillet au 20 août, la 52ème édition du festival international de Carthage s’est achevée samedi soir au
théâtre antique de Carthage.
Répartie entre le théâtre antique de Carthage et la Basilique Saint Cyprien, la programmation de cette année a été marquée par une forte présence des artistes tunisiens.
D’ailleurs, la soirée de clôture a été animée par un spectacle de la Tunisienne Yosra Mahnouch. La jeune artiste doit sa notoriété à ses passages aux programmes télévisés de chant arabe, Super Star et The Voice, où elle s’était fait connaître par son interprétation des répertoires des Maitres de la chanson arabe pour ne citer que Wadii Essafi et Kadhem Saher.
Quand à la soirée inaugurale, elle avait été ouverte par un spectacle baptisé “Hymne à la joie”, de l’Orchestre Symphonique de la Radio Ukrainienne, l’Ensemble Orchestral de Tunisie et le Choeur de l’Opéra de Tunis, qui avait réuni 72 instrumentistes, 52 choristes et 4 Solistes (soprano, mezzo-soprano et ténor ukrainiens) sans oublier le chanteur tunisien Lotfi Bouchnak.
La variété tunisienne a été également présente dans le spectacle du 25 juillet dans une soirée spéciale baptisée “Hymne à la Patrie” à l’occasion de la célébration du 59ème anniversaire de la République tunisienne, avec la participation de Mohamed Jebali, Olfa Ben Romdhane et Chahrazed Helall.
Sous la direction de Abderrahmane Ayadi, un autre spectacle musical animé par une pléiade d’artistes tunisiens et arabes en hommage à l’artiste tunisienne disparue Dhekra Mohamed.
Sans oublier l’artiste Zied Gharsa qui avait donné un spectacle de musique tunisienne authentique, accompagné de Dorsaf Hamdani.
Pour ce qui est des artistes étrangers, le FIC dans son édition 2016 a connu une ouverture sur les artistes arabes ayant connu leur gloire durant les décennies précédentes et qui globalement continuent à drainer un grand public, que se soit en Tunisie ou dans les autres pays arabes.
Le libanais Melhem Baraket et sa compatriote Najoua Karam, l’Irakien Kadhem Saher, l’Algérien Cheb Khaled, la Marocaine Samira Said ont été les stars sur la scène de l’amphithéâtre romain de Carthage durant cette saison estivale qui a connu à l’affiche également Saber Rebai.
La variété musicale pour jeunes du genre pop et autres, avait été présente dans les soirées animées par l’américain Jason Derulo, le français Maître Gims et le sud africain Low Deep T qui s’est fait connaitre auprès du jeune public tunisien avec son tube “Got 2 Find Love”, tourné à Sidi Bou Said.
Les couleurs musicales de l’Afrique ont été au rendez-vous à Carthage dans un spectacle de l’Ivoirien Tiken Jah Fakoly, une icône du Reggae francophone.
Sans oublier également “Madiba le musical”, un spectacle de musique en hommage à Nelson Mandela, écrit par Jean-Pierre Hadida et Alicia Sebrien.
Créations musicales de Tunisie à la Basilique Saint Cyprien
Sur la petite scène de la Basilique, une série de spectacles a été programmée du 24 juillet au 15 août, dans le cadre des soirées Hors Murs du festival, avec au menu des créations musicales récentes du genre arabo-andalous, au classique et lyrique, en passant par le patrimoine musical tunisien, maghrébin et méditerranéen.
Y ont participé, Syrine Ben Moussa, Khaled Ben Yahia, Chadi Garfi, Raoudha Abdallah, Khaled Slama, Mohamed-Ali Kammoun, Haythem Hadhiri, Yasmine Azaiez, Amal Cherif, Mouna Amari, Maroua Kriaa, Oussama Mahboub, Fakher Hakima, Imed Alibi et Nawfel Ben Aissa. Après une longue absence, l’artiste Slah Mosbah était à la clôture de la programmation hors-les-murs dans un spectacle qui devait être “le dernier en Tunisie”, pour l’artiste qui devra, a-t-il annoncé, “partir ailleurs”.
La danse contemporaine a eu aussi sa place à la Basilique avec trois pièces chorégraphiques courtes baptisés “1000 peaux” de Cyrinne Douss.
La programmation musicale de la 52ème édition a donc pris fin le samedi 20 août 2016 pour céder la place désormais aux cinéphiles qui auront rendez-vous avec quatre films prévus pour les soirées du 22 au 25 août: “The Idol” de Hany Abou Assaad, (d’après l’histoire vraie du chanteur palestinien Mohamed Assaf), “Jason Bourne”, de Paul Greengrass (un thriller Américain), “Moi, Daniel Blake” de Ken Loach (Palme d’or- Cannes 2016) et ” Baccalauréat ” de Christian Mangiu (Prix de la meilleure mise en scène – Cannes 2016).