“Près de 95% des familles tunisiennes refusent de donner les organes de leurs proches en état de mort clinique”, a regretté, vendredi, Rafika Bardi, directrice générale du centre national pour la promotion de la transplantation d’organes (CNPTO) et professeur d’immunologie à la faculté de médecine de Tunis.
S’exprimant en marge de la conférence sur la transplantation d’organes en Tunisie, tenue à la cité des sciences à tunis, Bardi a souligné que cette opposition est fondée, dans la plupart des cas, sur un motif religieux, dans la mesure où les familles veulent préserver l’intégrité physique de leurs proches.
Elle a tenu, à cet égard, à préciser que toute opération de greffe ou de prélèvement se fait conformément aux normes et règles d’attribution, appelant, dans ce sens à réviser la loi du 25 Mars 1991 relative au prélèvement et greffe des organes qui exige le consentement de la famille.
Bardi a mis, dans ce contexte, l’accent sur le rôle important que peuvent jouer les médias et les établissements éducatifs dans la sensibilisation des citoyens et jeunes au don d’organes. Déplorant le nombre assez faible de donneurs, elle a rappelé qu’en Tunisie le nombre des malades en attente de greffe de reins s’élève actuellement à 1400.
Cette conférence a été organisée à l’initiative du CNPTO en collaboration avec l’association tunisienne de sensibilisation au don d’organes (ATSDO), à l’occasion de la journée mondiale du don d’organes, célébrée le 17 octobre de chaque année.