Le Centre international de lutte contre la corruption, basé en Grande-Bretagne, a invité le gouvernement à revoir sa position au sujet de la lutte contre la corruption et à mettre en place une stratégie claire au double plan national et sectoriel.
« La Tunisie est en train de glisser sur une pente dangereuse avec l’émergence de barons de la corruption, de la contrebande et du blanchiment d’argent », a-t-il noté dans un communiqué, publié vendredi, par la section régionale (Afrique du Nord et Moyen-Orient).
Une lecture des données disponibles sur la corruption en Tunisie montre l’émergence d’ « une mafia de l’argent et de la contrebande impliquant de hauts cadres », avertit le centre, ajoutant qu’ « il n’est pas non plus exclu que de nouvelles formes de criminalité et de liquidation physique voient le jour ».
Le centre appelle, dans ce sens, les députés à hâter l’examen des projets de loi en rapport avec la lutte contre la corruption, à l’instar de ceux relatifs à l’Instance nationale de lutte contre la corruption et la protection des informateurs.
Il a, aussi, appelé le gouvernement à l’organisation d’une conférence nationale sur la lutte contre la corruption en collaboration avec les différents partis politiques et composantes de la société civile en vue de fixer une stratégie nationale participative et de mobiliser les efforts pour lutter contre ce fléau.
La section MENA du centre international de lutte contre la corruption, créée en 2010, est présidée par Kamel Ayadi, expert international dans le domaine de la transparence et de lutte contre la corruption.