Le chanteur algérien Cheb Mami et la société d’édition EMI ont été condamnés par la justice française, vendredi 10 juillet, à verser 200 000 euros à un auteur algérien pour avoir plagié ses textes.
Le Tribunal de grande instance de Paris a reconnu coupable le chanteur Cheb Mami d’avoir reproduit, au moins en partie, les paroles de plusieurs chansons écrites par l’auteur Rabah Zerradine, alias Cheb Rabah, et «porté atteinte aux droits patrimoniaux» de ce dernier.
La décision de justice estime que Zerradine doit être considéré comme étant « le seul auteur » des chansons « Le raï c’est chic », « Madanite », « Ma vie deux fois » et « Gualbi Gualbi ». Il devra également être considéré comme le coauteur des paroles de « Désert rose », succès mondial du début des années 2000.
Le tribunal qui s’est basé sur une analyse comparative des textes traduits de l’arabe au français a conclu à une « grande similarité ». Il a été constaté que « quatre des cinq » couplets de « Madanite » chanté par Cheb Mami sont repris du texte « Omri » de Cheb Rabah, de même pour « Anti dorki anti doua » rebaptisée « Ma vie deux fois » par Cheb Mami.
Cheb Mami n’est pas le seul chanteur à avoir pillé le répertoire de Cheb Rabah. En avril, c’est le roi du raï, Cheb Khaled qui a été condamné par le tribunal de grande instance de Paris pour avoir plagié une composition du plaignant pour « Didi ».