Centre Carter : La Tunisie est sur la bonne voie vers l’édification de l’Etat démocratique

Les représentants du Centre Carter pour l’observation du second tour de l’élection présidentielle ont affirmé, lundi, que la Tunisie a démontré, à travers trois échéances électorales successives en seulement 3 mois, qu’elle est sur la bonne voie vers l’édification d’une société démocratique.

Ils ont, toutefois, indiqué qu’il y a nécessité de réviser la loi électorale et d’élaborer une autre loi qui régira les prochaines élections municipales prévues en 2015.

Lors d’une conférence de presse tenue, lundi après-midi, à Tunis, les observateurs du centre Carter ont souligné que l’ancrage de la démocratie nécessite la mise en place des institutions permanentes qui assureraient la mise en application de la nouvelle Constitution, dont la Cour constitutionnelle et le Conseil supérieur de la magistrature.

Dans ce même contexte, ils ont insisté sur l’impératif de réviser les anciens cadres réglementaires et d’instituer de nouvelles législations nationales adaptées aux dispositions de la nouvelle constitution.

D’après eux, il est également important d’élaborer, dans le cadre de l’Assemblée des représentants du Peuple (ARP), une loi régissant les élections municipales pour 2015, de réorganiser le registre électoral actuel et aussi de revoir les règles de financement des campagnes électorales pour permettre aux candidats de mener des campagnes efficientes.

Le centre Carter a appelé l’ISIE (Instance Supérieure indépendante pour les élections) a déployer davantage d’efforts pour garantir plus de transparence, notamment, au niveau de la prise de décision sur le plan interne et aussi en ce qui concerne l’instruction et la sensibilisation des électeurs.

“La Tunisie a de quoi être fière aujourd’hui, en mettant terme à la période transitoire et en avançant sur la voie de l’édification d’un Etat démocratique. Le pays doit être fier de cette expérience qui a accordé une grande importance aux principes du consensus et de la concorde pour dépasser les difficultés des étapes de la transition”, ont souligné, lors de ce point de presse, les chefs de mission d’observation du centre Carter, l’avocate et militante des droits de l’homme et ambassadrice de la Grande Bretagne à Tunis, Audrey Glover et l’ancien chef du gouvernement yéménite, Abdelkarim Al- Eryani.

La délégation du centre Carter comporte des observateurs de plus de 19 nationalités. Ses observateurs se sont rendus, durant l’élection présidentielle, à 282 bureau de vote.

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