La validation et la révision du Plan Stratégique National (PSN) de la riposte aux Infections sexuellement Transmissibles et au Virus du Sida a fait l’objet d’un Atelier organisé, jeudi à Tunis, à l’initiative de la Direction des Soins de Santé de Base (DSSB).
Cette rencontre a pour objectif d’approfondir la réflexion sur les propositions de révision et de validation dans le cadre des résultats publiée dans la revue annuelle du PSN menée en 2013 et de prendre en considération les observations des participants pour la finalisation du Plan dans le but d’optimiser les avantages de la riposte au VIH et de pallier aux lacunes identifées dans le plan.
Dr.Hayet Hamdouni, coordinatrice du Programme National de Lutte contre le Sida a indiqué que les résultats de la revue du Plan serviront de base à la préparation d’une nouvelle riposte aux IST et au sida et à la révision du programme stratégique national. De son côté, l’expert Kamel Cherabi a présenté, à cette occasion, les principaux éléments de révision du Plan Stratégique National 2012/2016, indiquant que les résultats obtenus ne sont pas axés sur les populations les plus exposées au risque.
Il a indiqué que si le suivi biologique est assuré, il n’y a pas de dispositif de suivi de la résistance à la maladie, faisant remarquer que le soutien psychosocial réalisé demeure partiel, outre l’absence de dispositif de recherche active des patients qui ont été pris en charge. En ce qui concerne le suivi et l’évaluation, l’expert a souligné la faiblesse de l’enveloppe accordée par l’Etat à la riposte Nationale et la “stigmatisation” à l’égard des personnes vivant avec le VIH.
Présidant l’ouverture de cet atelier, le ministre de la santé a souligné l’importance de cette rencontre qui réunit toutes les parties nationales intervenantes dans la lutte contre le Sida en vue de finaliser le Plans Stratégique National de la lutte contre le Sida 2014/2017 qui émane de la révision du plan 2012/2016.
Il a insisté à cet effet sur la nécessité d’axer les efforts sur les populations cibles à travers l’intensification des activités de prévention et de dépistage, la consolidation de la décentralisation et le renforcement du suivi et de l’évaluation du programme. Il a également souligné l’importance de la contribution du secteur privé “qui doit être une partie intégrante du plan” dans le traitement des IST ou dans le soutien psychosocial des patients.