Le ministre des Affaires religieuses Noureddine El Khadmi a rejeté le fait que l’envoi de jeunes tunisiens en Syrie et la propagation de la pensée jihadiste aient un rapport avec les prêches donnés dans les mosquées.
« C’est une question complexe qui implique plusieurs intervenants à commencer par la famille, la société civile, les organisations et les partis, et enfin les gouvernements successifs après la révolution outre l’Assemblée nationale constituante », a estimé Noureddine El Khadmi, ce jeudi, lors de la séance de dialogue avec le gouvernement tenue à l’Assemblée nationale constituante et consacrée aux mesures arrêtées par le ministère pour stopper le départ de jeunes tunisiens en Syrie.
« Contrairement à ce qu’on laisse entendre que les mosquées et les salles de prière sont devenues incontrôlables, il y a lieu de noter que sur un total de 5 mille mosquées dans le pays, 4900 sont sous le contrôle du ministère des Affaires religieuses et jouent un rôle d’encadrement religieux et éducatif sans instrumentalisation politique», a assuré le ministre. Et d’ajouter : « l’enrôlement de jeunes jihadistes tunisiens ne se pose pas uniquement en rapport avec les prêches donnés dans certaines mosquées mais il est nourri par les chaînes satellitaires ».
Au sujet des informations selon lesquelles des armes se trouvent dans certaines salles de prière, Noureddine El Khadmi a affirmé que son département étudie sérieusement ce qui se dit à ce propos, niant le fait que des armes aient été découvertes dans une mosquée ou une salle de prière.