Le parti islamiste Ennahda qui domine l’Assemblée nationale constituante (ANC) en Tunisie a annoncé lundi son soutien au maintien au premier article de la Constitution de 1956 qui suscite des tiraillements politiques entre modernistes et islamistes.
AFP
Elle vise à “renforcer le consensus national et à favoriser la réussite de la transition démocratique à l’effet de rassembler la grande majorité des forces politiques autour des défis auxquels est confronté le pays” et à faire en sorte que “l’expérience tunisienne puisse servir de modèle à d’autres pays qui ont connu des changements similaires”, a-t-il expliqué à l’Associated Press.
La décision qualifiée d'”historique”, a été adoptée aux deux tiers des plus de 120 membres du comité constitutif d’Ennahdha après un long débat au sein de cette instance dirigeante qui s’est poursuivi samedi et dimanche.
Nouvel Observateur
« Ennahda a décidé de conserver sans modification la première clause de la constitution précédente », a déclaré Ameur Larayed à la station Radio Mosaïque. « Nous souhaitons l’unité de notre peuple et ne voulons pas de divisions ».
Ouest-France
Rachid al Ghannouchi, dirigeant d’Ennahda, formation qui contrôle plus de 40% des sièges à l’assemblée, avait promis avant le scrutin que son parti se contenterait de la première clause de la constitution encore en vigueur, qui définit l’islam comme religion d’Etat mais ne fait pas précisément mention de la charia.
Voici un mois, il a toutefois déclaré qu’Ennahda débattait de l’idée d’y inclure la charia, mais n’avait pas encore statué définitivement.
Reuters
Les premiers réclamaient que la charia, la loi islamique, soit “l’unique source d’inspiration” de la nouvelle Constitution et l’instauration d’un Etat islamique, alors que le camp opposé appelait au maintien du texte tel quel en revendiquant “un Etat civil”.
L’article initial stipule que “la Tunisie est un Etat libre, indépendant et souverain, l’islam est sa religion, sa langue l’arabe et la République son régime”.
Challenges