L’Etat du Qatar a émis une ordonnance judiciaire autorisant le gel des avoirs et des biens du président déchu, de son épouse et de ses proches par alliance, en réponse aux commissions rogatoires adressées par la Tunisie, a indiqué, mardi, M. Kadhem Zine El Abidine, représentant du ministère de la Justice.
Devant un auditoire de la presse nationale, il a ajouté que la Tunisie attend toujours une décision similaire du Royaume d’Arabie Saoudite qui accueille Zine El Abidine Ben Ali et sa famille, depuis le 14 janvier 2011, précisant que “les commissions rogatoires adressées par la Tunisie à l’Arabie saoudite sont parvenues aux services compétents du cabinet royal”.
A cet égard, il s’est déclaré confiant que cet Etat frère donnera une suite favorable à la demande du gel des biens et avoirs volés et d’extradition de Ben Ali.
Une délégation du ministère, a-t-il expliqué, s’est rendue, récemment, au siège de l’Organisation de la police criminelle internationale « Interpol » et a réussi à convaincre le bureau des affaires juridiques du caractère d’intérêt public des affaires intentées par la Tunisie contre Ben Ali et ses acolytes et de leur dénuement de tout fondement politique.
Interpol, a-t-il expliqué, n’est habilité à statuer sur les affaires à caractère politique racial, faisant remarquer que la police criminelle internationale a accepté d’inscrire des mandats d’amener internationaux contre 42 personnes, sur sa liste rouge et de les communiquer aux Etats membres de l’Interpol, notamment le Canada où réside Belhassan Trabelsi, le frère de Leila Ben Ali, et le Qatar où se réfugie Sakher Materi, gendre de Ben Ali. (TAP)