L’organisation Human Rights Watch (HRW) a appelé les autorités tunisiennes à engager une enquête approfondie et indépendante sur la mort, le 23 août dernier, à Kasserine, de deux filles par les balles de la police.
Selon un communiqué rendu public jeudi, elle a, également, réclamé la poursuite en justice de tout policier coupable d’avoir abattu quelqu’un, en faisant usage illégalement de son arme à feu.
« Les derniers décès invoquent l’urgence d’ouvrir une enquête publique et indépendante pour que les responsables de cet incident (les policiers) soient jugés », a indiqué le directeur adjoint du bureau du HRW pour la région MENA, Eric Goldstein.
L’Organisation a tenu à rappeler que le porte-parole du ministère de l’Intérieur avait indiqué, le 1er septembre courant à HRW, que son département n’avait pas placé en garde les agents impliqués dans la fusillade, ni procédé à leur suspension provisoire.
Le ministère de l’Intérieur avait ouvert une enquête administrative interne au sujet de cet incident, alors que le juge d’instruction près le tribunal de première instance de Kasserine avait ordonné l’ouverture d’une information judiciaire à ce sujet, lit-on dans le même communiqué. Une patrouille sécuritaire avait ouvert le feu sur une voiture à Kasserine, ce qui a coûté la vie à deux filles et entraîné la blessure d’une autre.
Il convient de noter que les versions présentées par le ministère de l’Intérieur et les passagers qui étaient à abord de la voiture concernant l’incident sont contradictoires.