Me Halim Meddeb, membre du comité de défense de l’activiste de l’organisation Femen, Amina Sboui, a déclaré, mercredi, que le directeur de la prison de Messadine (Sousse), lieu de détention d’Amina, avait envoyé le 19 juin dernier, un télégramme au tribunal dans lequel il accuse l’activiste et une autre détenue de “refus d’obtempérer, d’agression d’un fonctionnaire et d’atteinte aux bonnes moeurs”.
Intervenant par téléphone lors d’une conférence de presse, organisée à Tunis, par le comité de soutien d’Amina, Me Meddeb a donné de plus amples détails sur les nouvelles accusations portées contre Amina Sboui.
Pour sa part, la présidente du comité de soutien, Lina Ben Mhenni a expliqué que “les quatre gardiennes de prison avaient assuré qu’Amina était innocente”.
Mhenni a indiqué qu’après avoir usé de tous les moyens pacifiques, les mouvements de protestation pour soutenir Amina pourraient connaitre une escalade dans les prochains jours, ajoutant que les fausses accusations portées contre Amina, peuvent prolonger le délai de sa détention à 14 mois ou plus et constituent une atteinte à la liberté d’expression.
A noter que l’activiste de l’organisation Femen, Amina Sboui demeure en détention pour trois chefs d’inculpations à savoir: appartenance à une association de malfaiteurs, profanation de cimetière et outrage à la pudeur.