Sur un total de 16 pays arabes, la Tunisie préserve sa 10ème position en matière de liberté économique, selon le rapport 2012 sur la « liberté économique dans le monde arabe », présenté, jeudi à Tunis. Le rapport présenté, au cours de la 7ème conférence internationale sur la liberté économique dans le monde arabe, classe ces pays selon cinq indices de liberté économique.Il s’agit du poids du gouvernement (dépenses, impôts, sociétés), des législations commerciales et économiques, outre les droits de propriété, d’accès aux fonds, la liberté de commerce avec les autres pays et l’organisation d’assurance, du travail et des affaires.
Le rapport élaboré par la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté et l’International Research Foundation (Oman) et Fraser Institute (FI), attribue à la Tunisie le même résultat accordé par le précédent rapport, à savoir 6,8 points.
Les auteurs du document appellent, toutefois, le pays à une plus large ouverture économique. Le classement de la Tunisie pourrait s’améliorer vue que les premiers indicateurs démontrent une amélioration des résultats du pays en termes de dépenses gouvernementales et de politique monétaire, souligne le rapport, précisant que les Emirats et le Bahreïn sont les pays les plus libres économiquement dans le monde arabe.
Intervenant aux travaux de la conférence, l’ancien ministre des finances, Houcine Dimassi a mis en garde contre les impacts d’une ouverture « totale » de l’économie tunisienne. «Les expériences ont démontré que l’application du principe de l’ouverture totale de l’économie engendre des disparités sociales menant nécessairement à une Révolution». M.Dimassi a recommandé « l’application d’une liberté économique, partiellement contrôlée par l’Etat».
Di/TAP