Une équipe médicale américaine, dont fait partie la scientifique tunisienne Kaouther Ajroud, a fait récemment une importante découverte en neurologie.
Cette découverte est le fruit d’une dizaine d’années de recherche sur la sclérose latérale amythrophique (SLA), ou maladie de Charcot, affection neuro dégénérative dont la cause exacte était jusqu’à l’heure inconnue.
La neuropathie se manifeste par une paralysie progressive accompagnée d’amyotrophie (fonte musculaire), des suites d’une atteinte de neurones moteurs de la moelle et du cerveau.
L’équipe de recherche dont fait partie Dr Kaouther Ajroud, présidée par le professeur Teepu Siddique du département de neurologie de la Northwestern University Medical School, a découvert que l’accumulation d’une protéine dans les neurones est constatée chez la majorité des sujets, indiquent les résultats de la recherche publiés dans la revue scientifique Nature (fin août).
Une mutation de la protéine responsable, appelée Ubiquiline 2, cause une défaillance du système de recyclage des protéines dans certains neurones du cerveau ou cellules de la moelle épinière.
Il est aujourd’hui trop tôt pour parler de solution curative, mais cette découverte pourrait permettre d’envisager de nouvelles voies de recherche pour trouver un traitement efficace contre cette maladie incurable et mortelle, dont souffrent 350.000 personnes dans le monde.
Dr Kaouther Ajroud a rejoint l’équipe du professeur Siddique il y a trois ans. Elle est titulaire d’un doctorat de la faculté des sciences de Tunis en 2007. Elle a collaboré avec le service de biotechnologie de l’Institut Pasteur (Tunis), l’unité de recherche en biologie du General Hospital of Massachusetts (USA) et la Harvard Medical School (USA). (TAP)