Le Comité international olympique a invité vendredi les fédérations internationales à établir un âge minimum pour concourir en seniors.
La commission exécutive de l’instance, parmi d’autres sujets touchant au programme de Paris-2024, “a recommandé” aux fédérations “de se pencher sur la question de l’âge minimum dans leurs sports et, si nécessaire, d’apporter les ajustements appropriés à leurs règlements”, indique le CIO dans un communiqué.
L’organisation s’abstient donc de fixer un âge minimum général pour participer aux Jeux olympiques et paralympiques, bien qu’elle organise depuis 2010 des Jeux olympiques de la jeunesse réservés aux adolescents de 15 à 18 ans – également éligibles pour l’heure chez les seniors.
Mais par cette seule phrase, elle engage chaque fédération à ouvrir ce chantier, donc à imiter la Fédération internationale de patinage (ISU), qui a inscrit à l’ordre du jour de son prochain Congrès (du 6 au 10 juin à Phuket en Thaïlande) le relèvement de 15 à 17 ans de l’âge requis chez les seniors.
Serpent de mer du sport de haut niveau, la question de l’âge minimum mêle des enjeux physiques et psychologiques, entre risques de surentraînement en pleine puberté, prime technique aux jeunes athlètes filiformes, et surexposition médiatique trop lourde à porter.
Aux JO d’été de Tokyo, les spectateurs avaient par ailleurs vu les ados dominer outrageusement les épreuves de skateboard, vivant dès 13 ans l’expérience du village olympique sans pouvoir être accompagnés par des proches, pandémie oblige.