Les aigles de Carthage se sont battu en militaires dans leur discipline tactique et en guerriers dans leur combat difficile mené mardi soir devant un adversaire malien tout aussi envieux et déterminé à disputé le mondial du Qatar 2022.
Les hommes du sélectionneur Jalel Kadri ont décroché un nul précieux pour terminer le travail entamé à Bamako, à l’occasion de la victoire acquise sur le sol malien (1-0), vendredi dernier.
A Radès, devant pas moins de 50 mille supporters, les coéquipiers du capitaine Youssef Msakni et du combattant Issa Laidouni, incontestablement homme du match, ont validé leur billet pour une 6e participation à la coupe du monde de football.
Pourtant, la mission s’annonçait délicate à négocier pour ce match retour à Tunis purement tactique.
En effet, malgré le manque flagrant d’occasions franches, la Tunisie et le Mali se sont livrés à une vraie bataille et à un combat sans relâche de 90 minutes dont l’issue est une qualification pour l’un et l’échec pour l’autre à la porte du mondial du Qatar 2022.
Sans “intro”, les deux sélections sont très vite entrées dans le vif du sujet.
Le Mali n’était pas venu pour faire de la figuration, mais les tunisiens excellaient dans la récupération rapide des balles perdues, malgré l’engagement physique un peu trop poussé des joueurs maliens.
Le premier tir était malien avec une tentative du lensois Amadou Haidara passée largement au dessus de la barre transversale
Grosse frayeur à la 4e minute de jeu, sur un centre Diadié Samasseéku trompait de la tête le gardien Ben Said, mais l’arbitre sénégalais Maguette Ndiaye refusait le but pour position de hors jeu d’Adama Traoré.
Les vingt premières minutes n’étaient pas faciles à gérer pour les protégés du sélectionneur Jalel Kadri, face au forcing exercé par le Mali désireux de remonter le retard d’un but (0-1) qu’il accusait depuis la première manche de bamako.
A la demi-heure de jeu, un calme précaire semblait regagnait la pelouse du stade de Radès. Les tunisiens reprenaient la main et tentaient de poser leur jeu.
En ce temps, touché au pied, Haidara était contrait de quitter la pelouse, remplacé par Mohamed Camara.
Et alors qu’on pensait le Mali diminué, manquant de profondeur en attaque, il revenait à la charge lors des cinq dernières minutes de la première mi-temps, mais butait sur une solide défense tunisienne.
L’arbitre ajoutait quatre minutes de temps additionnel avant de renvoyer les deux équipes aux vestiaires.
A la reprise, on reprenait les mêmes du côté tunisien. Et la première action était cette fois tunisiens avec un ballon récupéré à la 49e par Mohamed Ali ben Romdhane qui lançait on profondeur Seifeddine Jaziri qui gêné par un défenseur adversaire tirait hors du cadre.
Le mali rispostait rapidement à la 51e par un tir lointain de Bissouma qui passe à quelques centimètres des cages de Bechir Ben Said.
Les deux sélections s’échangeaient coup pour coup avec un jeu ouvert en ce début de deuxième mi-temps et les actions tunisiennes étaient les plus dangereuses.
A la 64e, le sélectionneur malien, Mohamed Magassouba replaçait Moussa Gjenepo par Moussa Doumbia pour tenter de conférer plus d’efficacité à l’attaque.
De son côté, Jalel Kadri lançait Ilyes Skhiri et Taha Yassine Khénissi à la place de Youssef Msakni et Seifeddine Jaziri.
Dans la foulée, une deuxième série de trois changements maliens avec l’entrée en jeu de Koné, Dieng et Doucouré à la place de Diaby, Samasseku et Bissouma.
Avec toute sa fraîcheur injectée dans le jeu, l’intensité montait considérablement et le rythme aussi.
A la 90e, Kadri décidait de faire entrer le jeune “Red Devil”, Hannibal Majbri et Bilel Ifa à la place de Naim Sliti et d’Issa Laidouni pour les cinq minutes d’arrêts de jeu ajoutées par l’arbitre.
Il s’agissait des cinq minutes les plus tendues et difficiles du match à l’issue desquelles, la Tunisie s’était finalement vue propulsée vers le mondial du Qatar pour une 6e participation historique à une phase finale de la coupe du monde de football, la 2e d’affilée.