Des députés ont critiqué, mardi 9 février 2021, la “faiblesse de la stratégie de communication adoptée par le ministère de la Santé pour persuader les Tunisiens de s’inscrire à la campagne de vaccination par peur des effets secondaires des vaccins s’interrogeant sur la disposition de l’Etat de dédommager les personnes qui réagissent mal au vaccin”.
C’était lors d’une séance plénière tenue par l’ARP pour examiner le projet de loi relatif à l’autorisation de l’Etat à rejoindre l’initiative mondiale de vaccination contre le virus Covid 19, “Covax”. Le projet de loi, composé de deux articles, comprend l’autorisation de l’Etat à se conformer aux conditions générales déterminées par l’Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination “Gavi”.
Les conditions générales fixées par l’Alliance prévoient que l’Etat tunisien fournira les garanties nécessaires aux fabricants de vaccins contre le Covid19 à travers son engagement à compenser les dommages pouvant résulter des effets secondaires de la vaccination. Cette démarche a été imposée par la les fabricants de vaccins face au refus des compagnies d’assurance de couvrir ces risques sous prétexte de leur incapacité à les évaluer, selon le document expliquant les motifs du projet.
Des députés ont estimé que les Tunisiens sont confus en raison de la faiblesse de la politique de communication adoptée par le ministère pour convaincre les Tunisiens de la sécurité de la vaccination et de l’absence d’effets négatifs, ce qui explique le nombre limité de personnes qui se sont inscrites à la plateforme en ligne ” Evax ” consacrée à la vaccination (seulement 3%).
Des députés ont appelé le ministère de la santé à lancer des campagnes de sensibilisation sur les sources de vaccination et l’étendue de leur efficacité, à l’instar des campagnes précédentes menées par l’Etat dans les années 80 pour vacciner contre de nombreuses maladies telles que le tétanos, afin de convaincre les citoyens de la faisabilité et de la sécurité de la vaccination.