Le Centre tunisien méditerranéen (TUMED) a révélé, jeudi 23 juillet, que les électrices des zones rurales frontalières avaient été soumises à une influence sur la volonté et à des pressions, lors des dernières élections législatives et présidentielle.
Dans son rapport final sur l’observation des élections législatives et présidentielle de 2019, dont les résultats ont été présentés lors d’un colloque organisé, jeudi à Tunis, le TUMED a indiqué que les actes d’influence ont parfois ” atteint le niveau de soupçons d’achat des voix là où la distribution des sommes d’argent a été relevée “.
Le TUMED qui s’est basée sur une étude qui a concerné 2433 femmes de différents groupes d’âge et niveaux d’éducation dans les zones rurales des sept gouvernorats frontaliers, à savoir Jendouba, Siliana, Sidi Bouzid, Kasserine, Gafsa, Tozeur et Kebili, a souligné que les campagnes électorales ne tenaient pas compte des spécificités des femmes rurales majoritairement analphabètes.
Cette étude a révélé que la plupart des femmes interrogées considéraient que le contenu du discours des campagnes électorales législatives et présidentielle anticipées de 2019, ” était ambigu “.
Elles ont affirmé que certains candidats avaient tenté d”acheter leurs voix en leur distribuant, en catimini, des denrées alimentaires et des sommes d’argent “.
Le rapport a indiqué que 42% des femmes interrogées n’avaient pas saisi le contenu du discours des candidats, tandis que la participation des femmes des zones rurales en question aux réunions électorales n’a pas dépassé les 4%.
Le rapport a conclu que la place de choix qu’occupe accessoirement la femme dans le discours politique, revient au fait qu’elles sont perçues comme étant ” un réservoir électoral “, considérant que les promesses d’élargir la participation des femmes à la prise de décision n’avaient pas été traduites sur le terrain.