Le système des Nations Unies en Tunisie a lancé mardi à Tunis le guide sur la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW).
Lancé par le Haut Commissariat aux droits de l’Homme (HCDH), ONU femmes et le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFAP), ce guide fournit les informations de base afin de connaître et comprendre cette convention fondamentale, ratifiée par la Tunisie le 20 septembre 1985.
Elaboré par Hafidha Chekri, experte juridique, ce kit contient un guide présentant les principes fondateurs, les droits défendus par cette convention, les obligations qui découlent de sa ratification par la Tunisie et les mécanismes existants pour surveiller sa mise en œuvre.
Il contient également une brochure qui reprend l’intégralité du texte de la CEDAW, une autre brochure qui vulgarise les droits défendus par la CEDAW et un document sur les critiques et les questions fréquemment posées sur cette convention. Ce kit comporte aussi un imprimé présentant pour chaque droit défendu dans la CEDAW la situation actuelle en matière d’égalité hommes-femmes.
“La CEDAW prend tout son sens aujourd’hui avec l’adoption de la loi organique contre les violences faites aux femmes”, a estimé Hafidha Chekir, appelant à la nécessité d’intégrer cette convention dans la législation tunisienne et de réviser toutes les lois qui ne sont pas en adéquation avec ce texte.
La CEDAW repose, a-t-elle dit, sur une approche basée sur les droits de l’Homme et défend les droits des femmes dans tous les domaines (santé, éducation, travail, santé…)
Le Coordonnateur Résident du Système des Nations unies en Tunisie, Diego Zorrilla, a saisi cette occasion pour féliciter le Président de la République pour avoir recommandé la révision de la loi de manière à instaurer l’égalité successorale homme-femme et autoriser le mariage des tunisiennes avec des non musulmans.
“Le système des Nations Unies se tient prêt à accompagner la Tunisie dans ce débat annoncé par le Président de la République et dans ce combat pour l’égalité hommes-femmes “, a-t-il souligné.
Adoptée en 1979 par l’Assemblée générale des Nations Unies, la CEDAW fixe les mesures que les pays doivent prendre pour mettre fin à toute forme de discrimination exercée à l’égard des femmes et défend leurs droits dans l’ensemble des domaines politiques, économiques, sociaux, culturels et civils.
La Tunisie avait émis des réserves à l’égard de certaines dispositions de cette convention dont l’article 9 relatif à la transmission de la nationalité, l’article 16 relatif au mariage et au divorce et l’article 15 relatif aux choix de résidence. Ces réserves ont été levées officiellement en 2014.