Kim Jong-nam, longtemps considéré comme l’héritier de son père Kim Jong-il, est mort empoisonné par deux femmes à l’aéroport de Kuala Lumpur en Malaisie.
Si cette mort était confirmée, ce serait la plus spectaculaire sous le régime de Kim Jong-un depuis l’exécution de son oncle, Jang Song-thaek, en décembre 2013. Soumis à une pression internationale croissante à propos des programmes nucléaire et balistique, Kim Jong-un cherche à renforcer son emprise sur le pouvoir. Lundi, le Conseil de sécurité de l’ONU a condamné à l’unanimité –y compris la Chine, principale alliée de Pyongyang– le tir de missile effectué dimanche par la Corée du Nord.
Aiguilles empoisonnées
Citant une source gouvernementale à Séoul, l’agence de presse sud-coréenne Yonhap a rapporté que Kim Jong-nam avait été tué lundi; la télévision sud-coréenne Chosun, soulignant que Kim Jong-nam a été empoisonné avec des aiguilles par deux femmes non identifiées à l’aéroport de Kuala Lumpur.
En Malaisie, le responsable de la police à l’Aéroport international de Kuala Lumpur, le commissaire adjoint Abdul Aziz Ali, a déclaré à l’Agence France-Presse qu’un quadragénaire coréen avait été découvert malade lundi à l’aéroport. Les autorités de l’aéroport l’ont immédiatement transporté à l’hôpital et il est mort en route, a ajouté ce responsable. «Nous n’avons aucun autre détail sur ce Coréen. Nous ne connaissons pas son identité», a-t-il précisé.
Tentatives d’assassinat
Kim Jong-nam avait déjà été visé dans le passé. En octobre 2012, le parquet sud-coréen avait indiqué qu’un Nord-coréen détenu comme espion avait reconnu son implication dans une mise en scène d’accident de la route en Chine en 2010 visant Kim Jong-nam. En 2014, il a été vu en Indonésie, dans un restaurant italien dirigé par un homme d’affaires japonais à Jakarta. Selon les informations de l’époque, il vivait entre Singapour, l’Indonésie, la Malaisie et la France.