L’enfant de Meknassi, l’artiste- percussionniste tunisien Imed Alibi vient d’être sélectionné au grand Festival des Musiques du Monde (FMM) à Sines (Alentejo) au Portugal qui se tiendra du 22 au 30 juillet 2016.
Pour cette 17ème édition, le festival sera marqué par la participation confirmée de plus de 20 artistes et formations musicales de 19 pays : Georgie, Colombie, Liban, France, Royaume Uni, République démocratique du Congo, Brésil, Ukraine, Egypte, Cap Vert, Guinée, Ghana, Argentine, Algérie, Sénégal, Estonie, Arménie, Turquie et la Tunisie.
Ainsi, Imed Alibi sera l’ambassadeur de la Tunisie au plus grand événement portugais dans le domaine de la world music ouvert à la diversité et la qualité des expressions culturelles dans le monde dès lors que que ce festival dédié à ce genre musical plus fréquent depuis la première édition en 1999, est devenu un rendez-vous attendu pour le passage d’artistes très reconnus au niveau européen et mondial.
Sélectionné par le magazine Songlines le 25ème des meilleurs festivals internationaux, le FMM connaitra ainsi le passage de Imed Alibi qui sera présent aux côtés de grands noms pour ne citer que le chanteur et compositeur franco-libanais Bachar Mar-Khalifé, fils du célèbre chanteur Marcel Khalife, l’auteur-compositeur-interprète et militant anglais Billy Bragg et le groupe français Speed Caravan composé du musicien d’origine algérienne Medhi Haddab à l’Oud électrique.
Safar au FMM et musique montagnarde à la fête des Bergers
C’est au coeur de l’Alentejo, (entre Lisbonne et l’Algarve), et plus précisément dans le cadre authentique de la ville portugaise Sines, que l’artiste tunisien fera découvrir à son public “Safar” premier album solo du percussionniste en collaboration avec Justin Adams, le guitariste Robert Plant ainsi que d’autres musiciens internationaux. C’est le fruit d’une recherche sur les rythmes du Maghreb et de l’Orient et leurs origines multiples (indiennes et turques.
Le choix de ce voyage musical interplanétaire entre Méditerranée, Afrique, Asie et Amérique latine, se place en harmonie avec les nouvelles sonorités et formes d’entrevoir la musique contemporaine, aspect essentiel de l’affiche de Sines qui offre à découvrir des sonorités typiques et caractéristiques des différentes régions et multiples continents du monde.
Une nouvelle consécration pour l’artiste tunisien puisqu’il s’agit du troisième festival de renommée qui le sélectionne après le Womad en Angleterre et Visa for Music au Maroc.
Percussionniste mais acteur également dans le dernier film iranien documentaire musical (mars 2016) “No Land’s Song”, de Ayat Najafi où il a joué aux côtés de la chanteuse tunisienne Amel Mathlouthi, Imed actuellement en Tunisie a enchaîne avec un concert du projet Salhi au Domaine d’O Espace de théâtre et spectacle à Montpellier, France). Ce dernier réunit Imed Alibi à la percussion, Michel Marre à la trompette et Mounir Troudi au chant.
Raizes: un retour sur les chants d’immigrés syriens libanais au début du 20eme siècle au Brésil
Pour le mois d’avril et avant d’aller à Sines, Imed Alibi donnera deux concerts à Sbeitla dans le cadre de la fête des bergers le 23 avril 2016 avec au menu de la musique montagnarde authentique et à Gafsa dans le cadre du forum de la jeunesse le 30 avril 2016. Deux concerts qui ouvrent la voie vers une nouvelle porte des actions centrées sur la décentralisation et la diffusion d’un patrimoine dégradé, que Imed tient à mettre en place sur le territoire tunisien à chaque fois qu’il est en Tunisie.
Un véritable esthète, Imed repart après Safar que plusieurs qualifient de pont musical et culturel entre Orient et occident, à l’aventure et reprend le voyage avec d’autre projets musicaux à l’horizon. Il s’agit de Salhi avec Michel Marre à la Trompette et Mounir Troudi au chant. Un dialogue à trois certes et une quête renouvelée de la mixité dans les styles est de mise :
Raizes, un trio Brésil, Tunisie et Syrie, avec Haki Kilic (kurde/Syrie) Virginia Cambuci (Brésil). Ce projet conçu par Imed, est produit par le Silo (structure au sud de la France ). Il confie à l’agence TAP que Raizes est un retour sur les chants d’immigrés syriens et libanais au début du 20ème siècle au Brésil. Raizes veut dire “racines” ou “héritage” en langue française.