Un atelier de dialogue public-privé du secteur pharmaceutique sur les enjeux de l’optimisation des procédures d’autorisation de mise sur le marché (AMM) en Tunisie a été organisé, vendredi, à la maison de l’exportateur à Tunis.
Le développement du secteur pharmaceutique, l’augmentation de l’exportation des produits pharmaceutiques tunisiens à l’étranger, la réduction de la durée de l’autorisation de mise sur le marché, la mise à niveau des produits et de la qualité et la réforme de la réglementation, ont été au centre des interventions des participants à ce workshop.
Karim Mejri, expert, a indiqué que le marché tunisien des médicaments connaît une croissance de 14% chaque année et que les exportations dans ce secteur, qui restent centrées sur les marchés de proximité (Algérie et Libye), sont en-deçà des ambitions.
La Tunisie est en retard par rapport à des pays comparables en terme de populations et de PIB” a-t-il dit, indiquant que l’objectif pour 2030 est de réduire les délais d’AMM, réformer les procédures de fixation des prix et leur actualisation, appuyer et promouvoir l’industrie pharmaceutique au plus haut niveau, combler le déficit commercial, sortir des marchés traditionnels et hisser tous les standards nationaux du médicament aux niveaux américains et européens.
Le représentant de la Banque Mondiale, Jade Salhab a, de son côté, indiqué que la priorité réside, actuellement, dans le renforcement de la compétitivité des produits pharmaceutiques tunisiens à l’étranger et la garantie d’un environnement réglementaire moderne et transparent favorable à la promotion de la santé publique et au développement de l’industrie et de la recherche pharmaceutique.
Le ministère de la santé a entamé une démarche de dialogue public-privé, qui a démarré avec une étude de diagnostic réalisée en juillet 2014 et qui a permis de déterminer les contraintes majeures entravant le développement du secteur, a indiqué, à cette occasion, Ines fradi, directrice de la pharmacie et des médicaments au ministère de la santé.
Des groupes de travail public-privé se sont réunis ces derniers mois afin de proposer des recommandations et d’établir des plans d’action à même de définir les modalités de mise en oeuvre de nouvelles mesures et réformes sectorielles, a-t-elle ajouté. De son côté, Mme.
Eileen Murray, représentante de la Banque mondiale a souligné que l’organisation de cet atelier s’inscrit dans le cadre d’un projet global de renforcement de la compétitivité du secteur de l’industrie pharmaceutique qui vise à consolider la contribution de la santé publique et à accélérer la croissance des exportations.
Cet atelier a pour but de présenter les plans d’action à court terme, de favoriser l’adhésion et le consentement de l’ensemble des acteurs et d’entamer une réflexion sur les plans d’action à moyen et long termes, a-t-elle dit.
Ont, notamment, pris part à cette rencontre plus d’une centaine d’acteurs spécialisés du secteur pharmaceutique ainsi que des représentants des ministères de la santé, du commerce, de l’Industrie et de la Pharmacie Centrale de Tunisie.
L’atelier a été organisée dans le cadre de la seconde phase du projet “competitive industry and innovation program” réalisé par le ministère de la santé en collaboration avec la Banque Mondiale et le syndicat national de l’industrie pharmaceutique