La municipalité de Sfax a expliqué, mercredi, les raisons de l’échec du dossier de candidature de la ville de Sfax pour accueillir les Jeux méditerranéens 2021, mettant en exergue les leçons à tirer de cet échec.
Le président de délégation spéciale, Mourad Ksomtini a relevé, lors d’une conférence de presse tenue jeudi, plusieurs raisons qui expliquent, selon lui, le résultat “choquant” obtenu (17 voix pour Sfax contre 51 voix pour la ville algérienne d’Oran).
Affirmant que cet échec “dépasse la municipalité”, il a souligné que “la faiblesse de l’appui gouvernemental au dossier de Sfax et à la campagne de promotion dont le montant n’a pas dépassé les 150 mille dinars, outre l’absence de l’appui diplomatique, sont les principales causes de cette déception”.
“La ville d’Oran était prête à accueillir ces jeux sur le plan de l’infrastructure et a joui d’un appui gouvernemental et diplomatique”, a-t-il dit, ajoutant que “les membres des comités ont voté par réalisme plutôt que par respect aux valeurs olympiques et par sympathie avec la Tunisie qui vit une crise économique et sécuritaire à cause des attaques terroristes”.
Ksomtini a également fait savoir que l’absence de documents d’archives chez le comité olympique concernant les éditions de 1967 et 2001 des Jeux méditerranéens, organisées en Tunisie, les a contraint à tout recommencer depuis le début.
Nombre de journalistes ont critiqué l’absence des médias nationaux centraux à la cérémonie de vote à Pescara (Italie), relevant la faiblesse de l’appui gouvernemental, la “naïveté” de l’équipe du travail sur le plan international, ainsi que le manque de coordination entre le comité olympique et la municipalité de Sfax et l’absence d’un plan de communication professionnel.
D’autre part, le président de la délégation spéciale a relevé avec satisfaction la participation de la société civile et de plusieurs autres structures, ainsi que le contenu du dossier, notamment le village sportif écologique.
Par ailleurs, Ksomtini a affirmé que la municipalité traitera, en partenariat avec le ministère des Domaines de l’Etat, la situation foncière du terrain sur lequel le projet sera construit (40 hectares), et ce suite aux recommandations issues de la réunion qui a eu lieu mardi au siège du ministère.
Il a également été question de mettre en place un calendrier pour la réalisation de ce projet.
Les parties prenantes actualiseront et réviseront les coûts et prépareront le dossier de l’appel d’offre international, prévu pour mars prochain.
Il a fait savoir que la réunion tenue au ministère de l’Equipement a montré que l’étude technique comporte uniquement un stade de football d’une capacité d’accueil de 30.000 spectateurs, en l’absence d’études pour la piscine olympique et la salle omnisports.
Dans ce cadre, il a insisté sur la nécessité de réaliser le reste des études techniques puisqu’elles constituent des éléments essentiels du dossier de Sfax qui sera présenté à nouveau pour l’organisation des JM 2025, tout en essayant de convaincre le comité international des jeux méditerranéens d’accueillir deux éditions des JM de suite sur la rive sud de la Méditerranée.