Jazz à Carthage Kellylee Evans : une voix de velours!

Un joli prénom, une belle présence et surtout une voix de velours, la chanteuse de jazz canadienne Kellylee Evans, confie à l’agence TAP, “Tout vient de ma mère”.

Invitée de la 10ème édition de Jazz à Carthage, la jazz-woman, s’est produite mercredi soir, pour la première fois en Afrique, sur la scène du Palais des congrès à Tunis, dans un concert inoubliable.

“Tout a commencé avec un défi d’enfant”, raconte K. Evans. “Je voulais faire plaisir à mes parents, mais après la mort de ma mère, je me suis dis qu’il faut que je fonce dans la vie”. Aujourd’hui, elle s’estime satisfaite et croit que sa mère aussi, “même si elle n’est pas avec nous”, regrette-t-elle.

Sa carrière artistique a donc débuté assez tard mais elle a vite connu le succès avec un premier opus “Fight Or Flight” en 2007, un deuxième “Godd Girl” (2010) et “Nina” (2011) en hommage à la grande jazz-woman Nina Simone.

Au Palais des congrès, dans une fusion de chant et de musique qui touche le plus profond de l’âme, la chanteuse, native de Toronto, était en belle harmonie avec ses accompagnateurs, Raphael Debacker au piano, Chris De Pauw à la guitare, Sylvain Romano à la contrebasse et Fabrice Moreau à la batterie.

Kellylee était ravageuse, spontanée et éblouissante avec sa voix et sa présence et sa musique pétillante. Entre chant et danse élégante non stop, elle dévoile sont talent d’artiste de musique soul et son ouverture à la grande inspiration.

Cette inspiration, dit-elle, se manifeste dans “la façon de chanter, de faire plaisir et de communiquer sur scène”. “C’est juste que j’aime bien m’amuser et chaque jour je m’y investit avec beaucoup d’amour”, développe la chanteuse.

Au début, la chanteuse n’aimait pas beaucoup le jazz, d’après ses dires. Elle n’appréciait pas, par exemple, Billie Holiday, pourtant grande icône de jazz des années 30. Elle écoutait, plutôt, Michael Jackson, Whitney Houston. “Du blues/pop et pas vraiment du jazz”, dit-elle.

L’artiste canadienne a, par la suite, décidé de se lancer dans le jazz. Car, “après en avoir beaucoup écouté, j’ai fini par aimer cette musique”, explique la chanteuse à l’agence TAP.

Evoquant la part de l’Afrique dans son écriture musicale, Kellylee croit que “c’est évident” vu les origines jamaïcaines de ses parents. Combiner entre musique occidentale et musique africaine s’avère inévitable pour l’artiste. Elle en est consciente puisque “cela fait partie de ma vie depuis ma naissance”, dit- elle.

Pour l’Afrique, Kellylie estime que toute la musique vient de ce continent. Donc, “c’est impossible de ne pas voir ça dans ma musique”, affirme-t-elle.