Les médias traditionnels en Tunisie n’ont pas encore réussi à transformer le public en producteur de contenus, a affirmé Sadok Hammami, expert tunisien en communication.
“Les médias traditionnels Tunisiens n’ont pas réussi à faire passer le public du statut de récepteur vers celui de producteur de contenus”, a estimé M. Hammami, dans une conférence en marge de la foire internationale du livre de Tunis. “Ce constat peut être généralisé à l’ensemble de l’industrie culturelle dans le pays”, a-t-il encore ajouté.
L’expert tunisien a aussi évoqué “la menace du livre électronique pour le livre traditionnel” en raison de la multiplication des plate-formes d’auto-publication qu’on rencontre désormais y compris dans les foires du livre, citant la foire du livre de Paris cette année.
“Les nouveaux médias contribuent à créer des opportunités pour participer à la production culturelle par l’auto-publication de productions littéraires d’amateurs sur le web”, a-t-il expliqué.
L’auto-publication consiste à utiliser des applications web sans passer par un éditeur traditionnel. On cite à titre d’exemple le roman anglais “fifty shades of grey”, une des meilleures ventes ces dernières années. Il s’agit d’une production qui avait été publiée dans un premier temps par l’auteur sur son propre blog avant d’apparaître sur le site “writer’s coffee shop”.