L’histoire regorge d’exemples d’hommes et de femmes d’affaires qui ont réussi, à divers degrés de succès, leur transition en politiciens. Nombreux sont ceux qui pensent que les “stars” du monde de business sont les mieux équipées pour percer dans le monde de la politique, car ils sont généralement des visionnaires et de fins stratèges qui savent comment accomplir les objectifs qu’ils se fixent.
D’autres persistent à croire que le succès au “marché” ne qualifie pas automatiquement pour le service public car il s’agit d’une “entreprise” totalement différente, avec des objectifs différents et des valeurs différentes. Ils soutiennent que le talent qu’ont certains pour développer des entreprises privées et faire de gros profits n’est pas exactement celui requis pour courtiser les électeurs ou gérer leurs besoins.
Il est clair que les qualités de leadership requises pour un “businessman” et un politicien sont presque identiques. Si on se veut protagoniste dans l’un de ces deux mondes, l’intégrité, la sincérité, le courage, le charisme, les compétences d’analyse et de communication sont des facteurs clés de réussite.
Ce n’est qu’en parlant des valeurs et des principes intrinsèques à chacun de ces deux terrains que le litige pointe son nez. En effet, les valeurs qui animent un homme d’affaires pour réussir sa carrière n’ont rien à voir avec celles qui guident un politicien “digne de son titre”. Un homme d’affaires peut choisir son champ de bataille en fonction de son expertise, de son capital d’investissement ou des conditions du marché; un homme politique n’a pas ce luxe, il ne peut que faire face aux problèmes et besoins de ses électeurs, qui diffèrent des siens, compte tenu du statut socio-économique qui les sépare.
Par Lofti Saïbi
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