Des représentants du Vieux continent notamment l’Italie, l’Espagne, l’Angleterre, le Portugal et la Bosnie-Herzégovine, n’ont pas réussi à passer le cap du 1er tour de la Coupe du Monde 2014 de football organisée actuellement au Brésil, terre qui continue à sourire aux pays d’Amérique latine, avec la qualification notamment du Costa Rica et du Chili.
Déjà étrillée lors du premier match par les Pays-Bas (5-1), la sélection espagnole “La Roja”, championne du monde en titre, a trébuché, lors de son 2ème match devant le Chili (0-2). Une énorme surprise qui oblige l’Espagne à tourner une page marquée par une domination sans partage du football international, avec un titre mondial (2010) et deux titres européens (2008, 2012).
Même sort pour l’Italie, quadruple championne du monde (1934, 1938, 1982 et 2006) qui a dû faire ses valises après sa défaite (1-0) contre l’Uruguay. Une débâcle qui a obligé le coach de l’équipe d’Italie, Cesare Prandelli et le président de la Fédération italienne Giancarlo Abete d’annoncer leur démission, après la prestation humiliante de la Squadra Azzurra. “Le projet technique est de ma responsabilité et j’ai annoncé à la Fédération que je remettais ma démission, car quand un projet technique faillit, il faut prendre ses responsabilités (…) On n’a pas eu une seule occasion, probablement parce qu’on est techniquement limité ou pas bien structuré”, a dit Prandelli. L’Angleterre, champion du monde 1966, elle aussi a emboité le pas en disant adieu à la compétition avant même de jouer son troisième match.
Le naufrage des équipes européennes est dû, entre autres, à leur style de jeu basé sur un football offensif fait de passes courtes et une tactique défensive associée au regroupement autour de la surface de réparation, alors que les Latinos optent pour le pressing haut et constant ainsi que le jeu direct basé sur la condition physique très élevé. Sur la pelouse, les équipes européennes semblent fatiguées notamment la sélection espagnole dont la moyenne d’âge dépasse les 28 ans et se voit plus que jamais avoir besoin d’une touche de rajeunissement.
Dans le camp américain (Amérique du Sud et du Nord), les résultats sont fantastiques. Outre les grands favoris à savoir le Brésil et l’Argentine ayant tranquillement passé le premier tour, d’autres sélections leur ont emboité le pas en l’occurrence la Colombie, le Chili, l’Uruguay ou encore le Costa Rica, petit poucet, qui s’est emparé, à la surprise générale, de la tête du groupe D avec 7 points devant trois anciens champions du Monde à savoir, l’Uruguay (6 pts), l’Italie (3 pts) et l’Angleterre (1 pt).
Idem pour la Colombie qui a signé un sans faute (9 points) loin devant la Grèce (4), la Côte d’Ivoire (3) et le Japon (1). L’Amérique latine continue sur sa lancée, avec la sélection uruguayenne ayant franchi le cap du premier tour en surclassant l’Italie (1-0) lors de la 3è journée. Bien que les Uruguayens aient perdu leur attaquant vedette Luis Suarez après sa suspension par la Fifa pour 9 matches et 4 mois de toutes activités liées au football après avoir mordu le défenseur Italien Giorgio Chiellini, la Celeste regorge de joueurs capables d’aller loin dans la compétition.
Pour le Chili d’Alexis Sanchez (FC Barcelone) et Arturo Vidal (Juventus), le Mexique qui doit beaucoup au gardien de but Guillermo Ochoa, héros du match nul (0-0) obtenu face au Brésil, ou encore la Colombie qui dispose de deux détonateurs de classe mondiale, la phase de poules n’est qu’un tremplin vers les prochains tours voire la consécration. Ainsi, le continent américain domine son mondial, un règne dû notamment au soutien du public, avec des gradins archi-combles par des Brésiliens qui supportent les équipes sud-américaines.
Selon des commentateurs sportifs, “On ne peut s’empêcher de remarquer que les équipes sud-américaines ont commencé très fort et veulent laisser leur empreintes gravées dans ce Mondial 2014.” Dans l’histoire de la Coupe du monde, aucune équipe européenne n’est parvenue à remporter le titre suprême sur le continent américain.