La compagnie de phosphate de Gafsa (CPG), bien qu’elle ait perdu bon nombre de marchés à l’export après la révolution, n’a pas cessé de payer les salaires d’environ 2700 ouvriers improductifs, a fait savoir M. Nejib M’rabet directeur général de la CPG.
Ces marchés sont la Pologne, la Nouvelle Zélande, le Brésil ainsi que d’autres marchés asiatiques, a-t-il précisé, lors d’une séance d’audition, organisée vendredi, devant la commission de réforme administrative et de lutte contre la corruption, relevant de l’Assemblée nationale constituante (ANC).
Le responsable a fait savoir que les activités de la CPG, notamment, celles liées au transport du phosphate aux stations de traitement et à l’exportation sont paralysées en raison des sit-in et grèves successifs.
Depuis la révolution, la compagnie n’a produit que 8 millions de tonnes, soit la moyenne de production de la compagnie en une année.
Selon les prévisions du premier responsable de la CPG, le volume de production de la compagnie sera porté de 8 millions de tonnes par an à 14 millions de tonnes au cours de la période (2014-2018) grâce à l’exploitation d’autres champs à Meknassi, Sraouertène et Tozeur, ce qui va permettre à la compagnie de retrouver son positionnement au plan mondial en termes de production de phosphates.
Il a rappelé que la compagnie a perdu son classement en tant que 5ème producteur mondial de phosphate au cours des trois dernières années.
Les membres de la commission ont appelé M’Mrabet à prendre les mesures nécessaires en vue d’améliorer l’administration de la compagnie, de renforcer le contrôle et l’audit, de développer les capacités des ouvriers et de préserver les ressources de la région. De son côté, M. M’rabet a appelé l’ANC et le gouvernement à intervenir pour régulariser la situation des sociétés de traitement chimique à Gafsa et Gabès.