Tunisie : Un cas de figure factice, imposé à coups d’assassinats, selon le parti Attahrir

“Le dialogue national est un cas de figure factice dont les conditions ont été créées à coups d’assassinats.

Il ne procède pas d’une quelconque volonté populaire mais de pressions intérieures et extérieures”, a indiqué le porte-parole du parti Attahrir, Ridha Belhaj. Belhaj a minimisé les appels à manifester du mercredi 23 octobre qui, a-t-il précisé “émanent de certaines parties politiques”.

“En l’état actuel des choses, la rue ne suivra qui que ce soit et nul ne pourra la faire bouger” car, a-t-il estimé, “la rue refuse la situation actuelle et attend le moment historique décisif” pour le faire.

Dans une déclaration aux médias au terme d’un séminaire politique organisé ce mardi par son parti au Palais des congrès de Tunis et ayant pour thème “la position du parti vis-à-vis des questions politiques d’actualité en Tunisie”, Belhaj s’en est pris à ce qu’il a appelé “la minorité de l’Assemblée constituante qui veut décider du sort du pays”.

Il a également critiqué les parrains du dialogue national qui, selon lui, “n’ont pas qualité pour jouer ce rôle”. S’exprimant sur les récents développements sécuritaires, Belhaj a considéré que “le fait saillant de l’étape présente n’est pas tant le dialogue national mais bel et bien un coup d’état qui a conduit au terrorisme”, faisant remarquer que “tous les assassinats et opérations terroristes enregistrés obéissaient à des timings politiques précis et ont été pilotés par des postes de commandement”.

Il a ainsi soutenu que l’assassinat de Chokri Belaïd intervient lors de la discussion de la loi dite “d’immunisation de la révolution” et celui de Mohamed Brahmi “à propos duquel il n’y avait pas d’objections de la part des salafistes”, à la suite de “la tentative des conspirateurs de reproduire le scénario égyptien”.

D’aprés lui, les huit militaires égorgés au Chaambi l’ont été aussi dans un dessein conspirationniste, tout comme les éléments sécuritaires tués récemment”. Aussi, a- t-il mis en garde l’armée et la police contre la tentation d’interférer dans les querelles politiques”.