Dans des déclarations rendues publiques, plusieurs partis politiques tunisiens continuent de réagir aux récents évènements d’Egypte à la suite de la décision des forces armées de déposer le président Mohamed Morsi et de charger le président de la Cour constitutionnelle d’administrer le pays jusqu’à la tenue d’une élection présidentielle anticipée.
Ces partis y expriment notamment leurs opinions sur un éventuel impact de ces évènements sur la situation en Tunisie.
Le mouvement Nidaa Tounes appelle ainsi les Egyptiens à rechercher des compromis politiques et à se doter d’une nouvelle feuille de route à même de barrer la route à ce qu’il appelle “les partisans de la violence sanguinaire” et à faire prévaloir le réalisme politique et l’intérêt national, dans le cadre de la démocratie et loin de toute tentation de vengeance.
De son côté le Parti des forces du 14 janvier a exhorté les présidences de la République, du gouvernement et de l’Assemblée nationale constituante à revoir leur méthodologie de fonctionnement qu’il qualifie de “contradictoires” avec leurs promesses au peuple.
Quant au courant Al-Mahabba (Ex-Aridha Chaabia), il souligne la nécessité, pour toutes les parties politiques en Tunisie, de s’entendre sur une date officielle des prochaines élections, de s’employer à concrétiser les aspirations du peuple à la justice sociale, à l’emploi et à la sécurité et à hâter la mise en place de l’Instance supérieure indépendante des élections.
De son côté, l’Observatoire de l’indépendance de la justice estime, dans un communiqué, que l’intervention directe des forces armées égyptiennes dans les affaires de la politique civile au prétexte de répondre à l’appel du peuple est à son avis “incompatible avec les valeurs de démocratie, de droits de l’Homme et de libertés fondamentales” et constitue une violation de la légitimité et de la représentativité des institutions civiles élues.